Les mesures d'économie de la Confédération doivent permettre d'améliorer l'efficacité numérique

Communiqué, digitalswitzerland

2 minutes de lecture

«L'infrastructure numérique et le traitement des données constituent déjà le pilier central de nombreux autres services, par exemple dans la sécurité, la recherche, la santé, la mobilité, la finance ou la poste et la logistique», explique Andreas Meyer, président de digitalswitzerland.

digitalswitzerland prévient qu'il ne faut pas arrêter d'investir dans une infrastructure numérique, surtout à un moment où l'intelligence artificielle est en plein essor. Grâce à la numérisation, il est possible de réaliser des économies à long terme. C'est pourquoi digitalswitzerland s'engage pour des projets de numérisation essentiels, tels que l'identité électronique (E-ID), le dossier électronique du patient (EPD), Digisanté et le Swiss Government Cloud, qui ne doivent pas être freinés.

Le rapport du groupe d'experts Gaillard avait pour mission de proposer un réexamen des tâches et des subventions. Ce rapport aura également des répercussions sur le débat budgétaire 2025 lors de la session d'hiver. digitalswitzerland est convaincue qu'en plus des coupes nécessaires, des investissements ciblés dans la numérisation de la Suisse permettront de réduire considérablement et durablement les coûts et d'accroître la croissance de la prospérité.

Ces investissements permettent aux entreprises et aux administrations de travailler plus efficacement, de produire moins d'erreurs et de mettre en place de nouveaux modèles commerciaux ou de prestations de services. Ils améliorent l'accès aux services publics et facilitent ainsi la vie des citoyens et des employés de l'administration. Les processus laborieux deviennent plus rapides, plus simples, plus sûrs et nécessitent moins de temps. C'est également la conclusion du rapport «The future of European competitiveness» rédigé par Mario Draghi à la demande de la Commission européenne.

Le rapport Gaillard propose en revanche de supprimer la seule mesure de soutien qui vise exclusivement à promouvoir la numérisation durable et le développement des prestations numériques des autorités (Detaildokumentation der vorgeschlagenen Massnahmen im Transferbereich Expertengruppe Aufgaben- und Subventionsüberprüfung; Beilage 2 zum Bericht der Expertengruppe zuhanden des Bundesrates, S. 4). Une coupure incompréhensible, puisqu'il ne s'agit, notons-le, que de 2 millions de CHF – dans un paquet global de 5 milliards.

Andreas Meyer, président de digitalswitzerland, résume la discussion au sein du comité de digitalswitzerland: «Nous devons aussi investir de manière ciblée dans les infrastructures numériques. Là où celles-ci favorisent également l'efficacité, la fiabilité et la confiance de la population dans l'écosystème numérique. L'infrastructure numérique et le traitement des données constituent déjà le pilier central de nombreux autres services, par exemple dans la sécurité, la recherche, la santé, la mobilité, la finance ou la poste et la logistique.»

Outre des conditions-cadres favorables à l'innovation, il faut premièrement investir dans la compréhension des aspects techniques de l'IA et de son application dans la société et dans les prestations des autorités. Deuxièmement, l'infrastructure numérique de la Suisse, comme l'E-ID, ne doit faire l'objet d'aucune réduction.

En ce qui concerne l'E-ID, les membres de digitalswitzerland se penchent sur les cas d'application possibles dans un groupe de travail ad hoc et veulent promouvoir l'utilisation la plus large possible, afin que les personnes et les entreprises puissent communiquer entre elles de manière fiable et sécurisée dans l'espace numérique.

Une infrastructure numérique largement utilisée et digne de confiance est la base de l'innovation, de la croissance et de la prospérité – pour une qualité de vie élevée dans un pays attractif en tant que site économique et scientifique. digitalswitzerland appelle la Confédération à lancer, en plus des mesures d'économie, un programme d'investissement afin de stimuler la prospérité et la croissance économique grâce à la numérisation de la Suisse. Miser exclusivement sur des réductions statiques risque, à une époque où les progrès numériques et technologiques sont rapides, de faire perdre le contact avec les développements mondiaux.

A lire aussi...