Les entreprises réclament des normes ESG unitaires

Communiqué, Egon Zehnder

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C'est ce qui ressort de l’étude «Creating a sustainable wold: are leaders doing enough?» publiée par Egon Zehnder.

Dans le monde entier, des entreprises s’engagent au service du développement durable en jugeant ce sujet vital. Elles déplorent par contre le manque de normes et de méthodes unitaires pour mesurer leurs efforts et les comparer avec les autres. Voilà ce qui ressort de l’étude «Creating a sustainable wold: are leaders doing enough?» (Créer un monde durable, les leaders en font-ils assez?) qu’Egon Zehnder a présentée aujourd’hui. Le leader mondial du conseil en leadership et de l'executive search a interrogé 329 dirigeants dans 53 pays. Ses questions ont porté entre autres sur les objectifs que les entreprises et les organisations se sont elles-mêmes fixés dans les domaines de l'environnement, du social et de la gouvernance (environnement, social, gouvernance, abrégés ESG) ainsi que sur les mesures qu’elles jugent cruciales sur le plan sociétal. Egon Zehnder a également souhaité connaître les défis auxquels les dirigeants étaient confrontés en matière de développement durable mais aussi quels étaient les rôles joués par les CEO, les autres leaders et les équipes dirigeantes dans la mise en œuvre d’un agenda de développement durable. L’étude a été réalisée en coopération avec Sustainable Views, une newsletter du Financial Times.

Dans ce contexte, la culture d’entreprise est marquée par deux changements majeurs: l'exigence croissante d’égalité au travail et la revendication de formes de travail plus souples et hybrides. Les CEO du monde entier sont ainsi en train de repenser leur fonction. Comment entendent-ils travailler avec leurs équipes à l’avenir? Comment comptent-ils faire évoluer l’entreprise et évoluer eux-mêmes? Comment préparent-ils durablement leurs entreprises à affronter l’avenir? Pour les CEO, ce qui est déterminant, dans l’actuel contexte professionnel hautement complexe, c'est de donner la priorité à leur propre développement tout en apprenant à mieux exploiter les potentialités de leur propre organisation.

Voici les résultats clés:

  • 86% des entreprises participantes se sont fixé des objectifs ESG Les autres suivront dans un avenir proche. Or le fait de mesurer les progrès et de réaliser des objectifs en l’absence de définitions, de systèmes et de données unitaires reste difficile.
  • La moitié des sondés (56%) déplorent un manque de compréhension généralisée de la notion de durabilité dans les entreprises. La conversion à une culture axée sur le développement durable n’est pas encore aussi avancée qu’on pourrait le souhaiter mais elle est nécessaire pour atteindre les objectifs fixés.
  • Les deux tiers des sondés (68%) ont indiqué qu’un seul dirigeant était responsable de l’agenda du développement durable dans leur entreprise. Pour 66% des cas, c’est le CEO. Pour 60% des entreprises interrogées, la mise en œuvre opérationnelle des objectifs de développement durable est confiée à un ou une Chief Sustainability Officer (CSO). Les CSO sont considérés comme des médiateurs entre les objectifs d’entreprise et les objectifs de développement durable. Ils fixent des objectifs et des méthodes, définissent des mesures concrètes, coordonnent la saisie des données et mesurent les progrès. Les efforts de développement durable ne sont fructueux que si l’organisation entière soutient les objectifs et si chaque collaboratrice et collaborateur comprend quelle contribution personnelle elle ou il peut apporter.  

Rachael de Renzy Channer, responsable du centre d’expertise Global Sustainability d’Egon Zehnder, estime que «pour susciter de vrais changements, les entreprises ont besoin de leaders doués d’empathie. Il faut élargir sa propre compréhension des rôles et prendre en considération les effets de l’action des entreprises au plan mondial.». Cela implique avant tout une culture dans laquelle tous les collaboratrices et collaborateurs s’engagent profondément au service des objectifs de durabilité et bénéficient du soutien nécessaire pour les poursuivre.

Ce qu’il faut en définitive, c'est de la cohérence et de la persévérance, estiment les auteures de l’étude. Pour Elena Rittstieg, d’Egon Zehnder Suisse, l’étude démontre que l’engagement au service du développement durable nécessite une direction déterminée, une vision claire et une stratégie solide qui s’inscrit dans la stratégie d’entreprise globale. Les promesses que l’on se fait à soi-même, mais aussi au Conseil d'administration, aux investisseurs, aux collaboratrices et collaborateurs ainsi qu’aux parties prenantes extérieures à l’entreprise doivent être tenues. Il faut pour cela des dirigeants qui intériorisent vraiment la thématique de la durabilité.