Les dirigeants de Renaissance payeront 7 milliards d’arriérés au fisc US

AWP

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Le litige est lié à des transactions effectuées via le fonds du groupe Medallion entre 2005 et 2015 et à la façon dont elles ont été enregistrées auprès des services fiscaux américains.

Des dirigeants du fonds spéculatif Renaissance Technologies vont personnellement payer environ 7 milliards de dollars d’arriérés d’impôts et de pénalités au fisc américain pour solder un vieux litige, qui devient ainsi l’un des plus gros règlements fiscaux jamais négociés, rapporte jeudi le Wall Street Journal.

Le fondateur de la société, James Simons, va, par ailleurs, payer 670 millions de dollars supplémentaires, a écrit Renaissance Technologies dans une lettre aux investisseurs consultée par le quotidien économique.

Le litige est lié à des transactions effectuées via le fonds du groupe Medallion entre 2005 et 2015 et à la façon dont elles ont été enregistrées auprès des services fiscaux américains (IRS): ils reprochaient à Renaissance Technologies d’avoir déclaré des plus-values de court terme en plus-values de long terme, moins lourdement imposées.

La société, réputée pour ses stratégies d’investissement reposant sur des modèles informatiques complexes capables de digérer de grandes quantités d’informations, souligne dans la lettre avoir négocié «pendant plusieurs années» avec l’administration pour défendre la «justesse» des déclarations de Medallion au fisc.

Mais le conseil d’administration a finalement conclu que l’accord noué avec l’IRS permettait d’éviter de risquer une issue encore pire.

Sept membres du conseil d’administration entre 2005 et 2015 vont donc payer les impôts auxquels ils ont échappé en déclarant les transactions incriminées comme des plus-values de long terme, des intérêts et des pénalités.

Les personnes ayant investi dans le fonds sur la période incriminée seront aussi amenées à payer des sommes supplémentaires et le groupe les invite à consulter un fiscaliste.

Selon le Wall Street Journal, Medallion gère uniquement l’argent d’employés de la société et de quelques proches et non d’investisseurs extérieurs.

Contactée par l’AFP, la société n’a pas souhaité faire de commentaires. L’IRS n’avait pas dans l’immédiat répondu à une sollicitation de l’agence.