Les banques suisses ont renforcé leurs bases de capitaux

AWP

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UBS et Credit Suisse ont amélioré la situation de leurs fonds propres, se plaçant au-delà des exigences de la réglementation «too big to fail», selon la Banque nationale suisse (BNS).

Les deux principales banques helvétiques, UBS et Credit Suisse, sont bien placées pour faire face à l’environnement économique difficile qui prévaut depuis fin 2021 ainsi qu’aux risques liés à la guerre en Ukraine grâce à leurs réserves de capitaux, selon la Banque nationale suisse.

UBS et Credit Suisse ont amélioré la situation de leurs fonds propres, se plaçant au-delà des exigences de la réglementation «too big to fail», selon la Banque nationale suisse (BNS) jeudi.

Dans son rapport sur la stabilité financière, l’institut d’émission souligne que les ratios de fonds propres des deux principales banques helvétiques sont supérieurs en moyenne en comparaison internationale. Pour Credit Suisse, cette amélioration est liée à une augmentation de capital tandis que chez UBS, elle est due à des bénéfices non distribués.

Les deux instituts ont connu «des évolutions différentes en termes de rentabilité», met sobrement en avant le document. Ainsi, il rappelle qu’UBS a enregistré une forte augmentation de ses bénéfices au cours des quatre derniers trimestres, quand Credit Suisse a subi une rentabilité des actifs (ROA) négative.

Incertitudes toujours fortes

Pour la BNS, les perspectives macroéconomiques mondiales restent très incertaines. A propos de la guerre en Ukraine, son scénario de base implique qu’il n’y ait pas d’escalade du conflit vers d’autres régions. L’exposition directe des deux principaux établissements du pays à la Russie est considérée comme «limitée».

Les conséquences sur l’activité économique mondiales sont jugées modérées. «L’inflation est élevée à court terme, mais se résorbe par la suite», d’après le rapport. La normalisation de la politique monétaire se poursuit, tandis que les conditions économiques en Suisse sont en phase avec l’évolution mondiale.

Le scénario de stress mis au point par la BNS suggère que les réserves de fonds propres de la plupart des banques suffisent à couvrir les pertes potentielles découlant de leur exposition. Cela vaut pour un scénario comprenant une sévère récession comme en cas de matérialisation des risques sur le marché hypothécaire et immobilier intérieur. La BNS continue d’évaluer l’évolution de ces deux marchés. La récente réactivation du volant anticyclique de fonds propres permettra avant tout de «maintenir la résilience du secteur bancaire et de la renforcer si nécessaire».

L’institut d’émission continue de juger «vulnérable» le marché immobilier résidentiel, au vu de l’envolée des prix. Une correction du marché devient plus probable, dans un contexte de hausse des taux d’intérêt. Toutefois, plus les taux augmentent vite et fort, impliquant une correction importante, plus les banques seraient exposées à de fortes pertes.

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