Les «Special Days» divisent le commerce de détail suisse

Communiqué, Credit Suisse

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Le commerce de détail suisse fut à nouveau sous l’emprise de la pandémie en 2021, en particulier au premier trimestre, selon l’étude annuelle «Retail Outlook» du Credit Suisse, en collaboration avec la société de conseil Fuhrer & Hotz.

Le Credit Suisse a publié aujourd’hui l’étude annuelle «Retail Outlook» en collaboration avec la société de conseil Fuhrer & Hotz. La pandémie s’est encore révélée être un moteur essentiel du chiffre d’affaires du commerce de détail en 2021. Elle n’a pas terni la popularité des «Special Days» – la plupart des consommateurs sont aujourd’hui familiarisés avec le «Singles’ Day», le «Black Friday» et le «Cyber Monday». En participant à de telles campagnes d’offres spéciales, les détaillants espèrent atteindre leurs objectifs en matière de chiffre d’affaires et augmenter la fréquentation. Les «Special Days» ne sont toutefois pas exempts de contestations, tant de la part des détaillants que des consommateurs. En attendant, les auteurs de l’étude prévoient pour l’année prochaine une baisse du chiffre d’affaires de 5,5% pour le commerce de détail alimentaire et de 2,8% pour le commerce de détail non alimentaire.

Le commerce de détail suisse fut à nouveau sous l’emprise de la pandémie en 2021, en particulier au premier trimestre. Dans le secteur non alimentaire, la fermeture imposée des commerces au début de l’année a entraîné des baisses du chiffre d’affaires. Grâce à la consommation de rattrapage, le niveau d’avant la crise a malgré tout été dépassé en 2021. Entre-temps, le commerce alimentaire a profité pendant plusieurs mois de la concurrence limitée en ce qui concerne le tourisme d’achat et la gastronomie, et a également pu à nouveau atteindre son chiffre d’affaires de l’année précédente. Rétrospectivement, l’année 2021 a connu une évolution plus positive que prévu en matière de chiffre d’affaires et de rendement par rapport aux attentes du début de l’année.

Les «Special Days» font partie du calendrier Retail local

La grande majorité des consommateurs suisses connaissent les «Special Days». Toutefois, les résultats d’une enquête indiquent que, jusqu’à présent, les achats supplémentaires des consommateurs sont l’exception et que c’est une minorité qui a profité du «Singles’ Day», du «Black Friday» et du «Cyber Monday». Le taux de participation des détaillants au «Black Friday» a déjà dépassé 50%. Outre leurs objectifs en matière de chiffre d’affaires, les détaillants souhaitent augmenter la fréquentation en participant à ces journées de rabais. Pour le moment, le supplément de chiffre d’affaires visé avec les «Special Days» est cependant plus élevé pour le commerce en ligne que pour le commerce physique.

Le bien-fondé des «Special Days» est en partie mis en doute dans le secteur

Les «Special Days» ne sont toutefois pas exempts de contestations, tant de la part des détaillants que des consommateurs. Certains commerçants doutent en effet du bien-fondé des «Special Days» en matière de hausse du chiffre d’affaires et du rendement. La «cannibalisation» possible avec les ventes de Noël y joue un rôle à ne pas sous-estimer. Du côté des consommateurs, certains remettent en question les «Special Days» du point de vue de la durabilité, car ils encouragent la surconsommation.

En 2022, les chiffres d’affaires devraient baisser tout en restant au-dessus du niveau de 2019

Certains moteurs liés à la pandémie auront un impact moindre en 2022. Dans ce contexte, il sera difficile pour le commerce de détail de maintenir le niveau élevé des chiffres d’affaires. Les prévisions d’une baisse nominale de 5,5% pour le commerce de détail alimentaire et de 2,8% pour le commerce de détail non alimentaire indiquent toutefois que les chiffres d’affaires devraient rester au-dessus de leur niveau d’avant la crise dans les deux secteurs. En parallèle, le déplacement du chiffre d’affaires du canal hors ligne au canal en ligne devrait conserver son importance.

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