Le fabricant de composants électroniques LEM a vu ses ventes progresser davantage que prévu au premier semestre de l’exercice décalé 2022/23, clos au 30 septembre, tandis que le bénéfice est resté stable. Le groupe émet des prévisions pour l’exercice en cours, mais celles-ci excluent l’impact d’éventuels confinements massifs en Chine.

Entre mars et septembre, le chiffre d’affaires de LEM a progressé de 7,8% à 198,1 millions de francs, ou de 9,5% à taux de change constants, indique l’entreprise mardi dans un communiqué. Le résultat d’exploitation (Ebit) s’est amélioré de 8,6% à 45,8 millions, pour une marge afférente de 23,1%. Les ventes ont principalement été portées par les activités liées à l’automobile et à la distribution d’énergie, indique Franck Rehfeld, directeur général de LEM, cité dans le communiqué.

Le bénéfice net s’est inscrit en hausse de 0,1% à 35,3 millions de francs, une progression timide due principalement à l’effet de change. La marge bénéficiaire nette s’est établie à 17,8%, contre 19,2% un an plus tôt.

Ces chiffres sont supérieurs aux prévisions des analystes interrogés par AWP, qui attendaient en moyenne un chiffre d’affaires de 178,5 millions de francs, un Ebit de 39,2 millions et un bénéfice de 31,2 millions.

Les activités de l’entreprise en Chine se sont redressées par rapport au premier trimestre, marqué par les confinements, mais satisfaire les commandes y reste compliqué, indique l’entreprise. L’Empire du Milieu représente 41,4% du chiffre d’affaires de la société genevoise.

Les chiffres de la zone Emea (Europe, Moyen-Orient et Afrique) ont été pénalisés par l’arrêt des activités en Russie. Les données fondamentales restent cependant très positives en raison des besoins des impératifs de sécurité énergétique du Vieux Continent. L’activité aux Etats-Unis a pour sa part profité de l’essor des véhicules électriques et des infrastructure de recharge.

Quant aux carnets de commandes, ils ont retrouvé des niveaux plus normaux, après des variations assez extrêmes au cours des deux dernières années, a indiqué Andrea Borla, directeur des finances.

Pour l’exercice en cours, l’activité devrait continuer de bénéficier des vecteurs de l’électrification et des énergies renouvelables. La croissance sera cependant limitée par les pénuries de composants électroniques, avertit M. Borla.

L’entreprise prévoit un chiffre d’affaires compris entre 390 et 400 millions de francs pour l’exercice 2022/23, après 373,4 millions en 2021/22, pour une marge Ebit supérieure à 20%. Ces chiffres sont pourtant assortis d’une réserve au sujet d’éventuels confinements massifs en Chine.