Le tourisme devra s’adapter à une nouvelle donne

AWP

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La Suisse accueillera cette année beaucoup plus de touristes locaux. Mais leurs habitudes de voyages sont bien différentes des touristes étrangers.

L’industrie du tourisme suisse devra s’appuyer sur la demande locale au cours des prochains mois, dans la mesure où les voyageurs étrangers risquent d’être beaucoup moins nombreux en raison de la pandémie de coronavirus. Or, les touristes helvétiques optent pour des habitudes de voyages bien différentes de ceux en provenance de l’étranger, selon une étude de l’Université de Saint-Gall publiée mardi.

Les prestataires de services touristiques devront s’adapter à un profil de voyageurs différent, plus prompts aux réservations de dernières minutes, selon l’évolution des tarifs et de la situation pandémique.

Les séjours seront également plus courts, sur un weekend par exemple, voire même des excursions à la journée. Dans la mesure où certains voyageurs auront subi les conséquences financières de la pandémie, les séjours dans la parahôtellerie ou les campings pourraient être privilégiés.

En outre, le choix du lieu de villégiature se fera différemment, les régions plus calmes et reculées seront recherchées, alors que les grands centres touristiques seront évités. L’annulation des évènements en raison de la pandémie pèsera également sur l’envie de se déplacer.

Au cours de l’été, puis de l’automne, les prix devraient être sous pression, particulièrement dans l’hôtellerie d’affaires et dans les villes, estiment les auteurs du rapport. La demande devrait être solide et les prix stables dans la parahôtellerie et les hôtels ruraux, qui accueillent souvent des touristes suisses.

Reprise progressive

Dans l’ensemble, les acteurs du tourisme s’attendent à une reprise par étapes, d’abord en Suisse, puis en Europe, au troisième trimestre et enfin sur les autres continents dès le second trimestre 2021.

Le secteur des voyages devrait véritablement se reprendre dans trois ans, projettent les spécialistes. Le désir de voyager sera à nouveau au rendez-vous et les voyages d’affaires devraient à nouveau progresser, même s’ils resteront à un faible niveau.

Même lorsque les voyages internationaux seront à nouveau possible, il faut s’attendre à ce que la Suisse souffre d’un manque de compétitivité en raison de sa monnaie fortes et de ses coûts élevés. La crise pourrait être l’occasion d’effectuer les réformes structurelles nécessaires.

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