Le taux de chômage stable pour le cinquième mois d’affilée

AWP

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A fin septembre, 106’586 personnes étaient inscrites auprès d’un Office régional de placement, en recul de 1,2%.

Le taux chômage en Suisse continue d’évoluer à un niveau très bas, restant en septembre à 2,4% pour le cinquième mois de suite. Les analystes sollicités par AWP avaient également anticipé le statu quo. A fin septembre, 106’586 personnes étaient inscrites auprès d’un Office régional de placement, en recul de 1,2%, indique lundi le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco).

Corrigé des variations saisonnières, la proportion de sans-emploi a reculé de 0,1 point en comparaison mensuelle pour se fixer à 2,5%, mieux qu’espéré par les spécialistes. Le chômage en Suisse affiche un recul marqué en rythme annuel.

«Sur la statistique ajustée, le recul se poursuit. Nous sommes retombés au même niveau que 2008, donc on a effacé la crise et ses impacts assez lourds pour l’économie suisse», explique à AWP Daniel Varela, directeur de l’investissement auprès de la banque privée romande Piguet Galland. La dynamique conjoncturelle demeure assez forte en Suisse, selon ce spécialiste.

Toujours en queue de classement, Genève et Neuchâtel n’ont pas enregistré de changement, demeurant respectivement à 4,3% et 4,2%. Le meilleur élève romand, Fribourg, conserve son taux de 2,6%.

Tous les autres cantons de Suisse romande bénéficient d’une baisse. Le Jura affiche le recul le plus important, de 0,2 point à 3,4%. Le repli est de 0,1% pour Vaud (3,5%) et le Valais (2,4%). La région francophone du Jura bernois est en ligne avec la moyenne nationale, grâce à une contraction de 0,2 point.

Le statu quo prévaut pour les cantons les plus peuplés que sont Zurich (2,4%) et Berne (1,7%). Uri reste le mieux loti, avec une proportion de sans-emploi stable à 0,5%.

Recul marqué pour le chômage des jeunes

A l’échelle de la Suisse, la situation s’est améliorée pour la tranche d’âge 15-24 ans, pour laquelle le nombre d’inscrits a reculé de 5,3% sur un mois, à 13’724. Cette variation réjouit particulièrement Daniel Varela. «Cela montre un dynamisme de l’économie suisse qui se confirme et qui semble ouvrir les portes aux jeunes rentrant dans la vie active. Ceux-ci trouvent du travail, contrairement à ce qui était le cas les années précédentes».

Les statistiques du Seco montrent également un recul pour la catégorie seniors (29’554 personnes, -1,0%).

Les demandeurs d’emploi recensés en septembre sont au nombre de 178’499, soit une contraction mensuelle de 0,8%.

Les postes vacants ont diminué de 122 unités à 36’288. Cette statistique avait connu une envolée dès juillet en raison de l’introduction de l’obligation d’annoncer pour les professions dont le taux de chômage dépasse les 8%.

Piguet Galland exclut toute remontée du chômage (en glissement annuel) avant 2020. M. Varela anticipe un plancher mensuel à 2,0% l’année prochaine, une prévision toutefois conditionnée à l’évolution du franc face à l’euro.

«Ce sera aussi favorisé par un solde migratoire qui est moins important que par le passé, parce que les économies européennes se redressent et que la Suisse a perdu en attractivité après la votation de 2014», affirme le spécialiste, faisant référence à l’intiative UDC contre «l’immigration de masse».

La baisse de la statistique du chômage à long terme illustre la capacité de l’économie suisse à intégrer les personnes en activité dans le monde du travail, affirme M. Varela.

Le Seco fournit également les chiffres des réductions de l’horaire de travail pour le mois de juillet. Ces mesures ont concerné 416 personnes - la moitié moins qu’en juin - et 59 entreprises (-29%). Le nombre d’heures de travail perdues a reculé de près de 60% à 21’451 unités.

En tout, 3076 personnes ont épuisé leurs droits aux prestations de l’assurance-chômage dans le courant du mois de juillet, selon les indications fournies au Seco par les caisses de chômage.

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