Le Seco modère sa prévision de rebond conjoncturel en 2021

AWP

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L’ajustement s’explique entre autres par un ralentissement moins marqué en 2020 que redouté, limitant conséquemment le potentiel de rattrapage.

Sans remettre en question la convalescence économique attendue en Suisse pour l’année en cours, le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) modère jeudi sa projection de rebond. L’ajustement s’explique entre autres par un ralentissement moins marqué en 2020 que redouté, limitant conséquemment le potentiel de rattrapage.

Hors évènements sportifs, le produit intérieur brut (PIB) doit progresser cette année de 3,2% au lieu des 3,6% articulés il y a trois mois. La tendance doit être soutenue à la fois par un effet de rattrapage dans la consommation privée et dans les investissements, ainsi que par une nette progression des importations, précise le rapport périodique.

Le groupe d’experts de la Confédération souligne que l’assouplissement du carcan sanitaire depuis début mars a coïncidé avec un redécollage conjoncturel. L’activité économique doit avoir renoué avec son niveau d’avant-crise avant l’automne, avec des disparités toutefois selon les branches. Le tourisme international risque notamment de connaître un redémarrage cahotant.

La reprise mondiale pourrait demeurer moins vigoureuse, entravée par des problèmes de capacités dans la production industrielle et la résurgence de mesures de lutte contre la pandémie dans certaines régions. Encouragée par la résorption des goulots d’étranglements qui freinent les intrants et les capacités de transports au niveau mondial, la croissance helvétique doit ensuite accélérer quelque peu pour atteindre 3,4% en 2022, au lieu des 3,3% énoncés mi-juin.

Risque de mesures sanitaires drastiques

Sur le front de l’emploi, les experts prévoient pour l’année en cours un taux de chômage moyen de 3,0%, ramené à 2,7% sur la suivante. L’inflation, elle, doit s’accentuer légèrement par rapport au 0,5% et 0,8% articulés respectivement pour 2021 et 2022 il y a trois mois.

Au chapitre des risques pour la reprise, le Seco n’exclut pas totalement un retour de mesures sanitaires drastiques pour faire face à d’éventuels variants du coronavirus contre lesquels la vaccination s’avérerait nettement moins efficace.

Une persistances des limitations de capacités et des poussées inflationnistes pourrait aussi générer une pression durable sur les prix et entraîner une hausse des taux d’intérêts à long terme. Le phénomène ne serait pas sans conséquences pour le secteur suisse de l’immobilier.

A l’inverse, l’épargne constituée par certains ménages depuis le printemps 2020 du fait de possibilités de dépenses réduites pourrait alimenter un rebond plus marqué qu’attendu de la consommation privée.

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