Le procès de Pierin Vincenz s’ouvrira fin janvier 2022

AWP

1 minute de lecture

L’ex-CEO et président de Raiffeisen ainsi que plusieurs co-accusés seront jugés pour escroquerie par métier, gestion déloyale, faux dans les titres ainsi que corruption passive au détriment de Raiffeisen et Aduno.

La justice zurichoise a fixé la date du procès de Pierin Vincenz, l’ancien homme fort de Raiffeisen. Les débats s’ouvriront devant le Tribunal de district de Zurich le 25 janvier 2022 pour s’achever le 28 janvier, a indiqué mardi à AWP un porte-parole de la cour, confirmant une information de plusieurs médias.

L’ex-directeur général et président du conseil d’administration du groupe bancaire st-gallois ainsi que plusieurs co-accusés, dont l’ex-patron de la société d’émission de cartes de crédit Aduno, Beat Stocker, sont accusés d’escroquerie par métier, de gestion déloyale, de faux dans les titres ainsi que de corruption passive au détriment de Raiffeisen et Aduno.

Selon la justice zurichoise, les deux principaux prévenus se sont arrogés des avantages financiers indus lors de rachats d’entreprises. Ils auraient aussi perçu des indemnités irrégulières basées sur des notes de frais illégitimes.

L’enquête concernant les faits reprochés a commencé en décembre 2017, suite à une plainte d’Aduno, à laquelle s’était jointe plus tard Raiffeisen. Les investigations de la justice ont été rendues publiques suites à des perquisitions au domicile de Pierin Vincenz en février 2018 lesquelles ont conduit à la détention provisoire de ce dernier jusqu’en juin.

Dans le cadre de cette affaire, une première sanction pénale a été prononcée à fin novembre 2011. Le Tribunal de district de Zurich a condamné un avocat d’affaires zurichois à une peine pécuniaire avec sursis de deux ans de 180 jours-amende de 580 francs, soit 104’400 francs au total, pour avoir aidé Pierin Vincenz et Beat Stocker à cacher leurs accords.

Bâtisseur du 3e groupe bancaire helvétique, Pierin Vincenz a dirigé Raiffeisen de 1999 à 2015. Multipliant les acquisitions, l’établissement st-gallois organisé sous la forme de coopérative est devenu au fil de la croissance de ses affaires hypothécaires une banque jugée par la Banque nationale suisse d’importance systémique pour l’économie helvétique.

Alors que l’affaire a entraîné des enquêtes internes au sein de Raiffeisen, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) avait elle aussi entamé des investigations et conclu à des manquements graves lors de l’acquisition d’un certain nombre de participations dans le cadre de la stratégie de diversification du groupe. Plusieurs changements étaient ensuite intervenus au sein des organes dirigeants de l’établissement.

A lire aussi...