Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Les troupes russes cherchent toujours à encercler Kiev où un nouveau couvre-feu a été instauré à partir de lundi 18H00 GMT jusqu’à mercredi 05H00 GMT.
Dans la nuit de dimanche à lundi, un bombardement d’un centre commercial du Nord-Ouest de la capitale a fait au moins huit morts, selon les autorités ukrainiennes.
L’armée russe a affirmé que ce centre commercial était vacant et servait de dépôt d’armements et de munitions.
L’Ukraine ne «déposera pas les armes et ne quittera pas la ville» assiégée de Marioupol (Sud), a déclaré sa vice-Première ministre, ignorant un ultimatum russe.
Le ministère de la Défense russe avait appelé l’Ukraine à «déposer ses armes» et exigé une «réponse écrite» à son ultimatum avant lundi matin.
L’Union européenne a dénoncé les destructions indiscriminée dans la ville assiégée comme un «crime de guerre majeur» et décidé de doubler son soutien financier pour les achats d’armements envoyés à Kiev.
«L’Ukraine ne peut accepter aucun ultimatum de la Russie. Il faut d’abord tous nous détruire, alors seulement leurs ultimatums seront respectés», a déclaré lundi Volodymyr Zelensky dans un entretien avec un média public régional.
Tout «compromis» dans les négociations avec la Russie en vue de mettre un terme au conflit sera soumis à référendum en Ukraine, a encore déclaré le président ukrainien.
Une manifestation d’habitants de Kherson, ville du sud de l’Ukraine occupée par les forces russes, a été dispersée lundi par des tirs d’armes automatiques et de gaz lacrymogène, qui ont fait au moins un blessé, selon des vidéos de deux médias locaux.
La Russie a convoqué lundi l’ambassadeur américain à Moscou et accusé le président Joe Biden d’avoir conduit les relations russo-américaines «au bord de la rupture».
Le président américain qui avait, la semaine dernière, qualifié M. Poutine de «criminel de guerre», a mis en garde lundi contre de futures attaques informatiques russes.
La Russie a amplifié ses opérations aériennes et navales en Ukraine face à la résistance des forces ukrainiennes qui continuent de freiner l’avancée de l’armée russe dans le pays, a indiqué lundi un haut responsable du Pentagone.
«Au cours des dernières 24 à 48 heures, nous avons constaté une hausse de l’activité aérienne des deux parties», a indiqué au cours d’un point presse ce haut responsable ayant requis l’anonymat.
Près de 3,5 millions de personnes ont fui l’Ukraine depuis le 24 février, selon le décompte de l’ONU publié lundi. Quelque 90% d’entre eux sont des femmes et des enfants: les Ukrainiens âgés de 18 à 60 ans n’ont pas le droit de quitter leur pays.
La Pologne accueille à elle seule plus de la moitié des réfugiés.
Une conférence de donateurs se tiendra le 5 avril pour aider la Moldavie, pays frontalier de l’Ukraine, à faire face à l’afflux de réfugiés fuyant l’invasion russe.
La Russie a annoncé abandonner les négociations avec le Japon, les deux pays n’ayant jamais signé d’accord depuis la Seconde Guerre mondiale en raison d’un différend territorial, arguant de la «position inamicale» de Tokyo face au conflit en Ukraine.
Un tribunal de Moscou a interdit Facebook et Instagram en Russie estimant qu’ils menaient des activités «extrémistes».
L’application WhatsApp, détenue par le même groupe Meta, n’est pas concernée par cette mesure.
L’opérateur de satellites OneWeb, qui a dû suspendre ses lancements prévus avec la fusée russe Soyouz en raison de la crise ukrainienne, a annoncé lundi qu’il allait les reprendre en utilisant les services de l’américain SpaceX pour poursuivre le déploiement de sa constellation.