Le marché du travail suisse entre incertitudes et manque de personnel qualifié

Communiqué, Credit Suisse

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Le Credit Suisse publie le «Moniteur Suisse» pour le quatrième trimestre 2021.

L’incertitude de la situation épidémiologique et les problèmes de la chaîne d’approvisionnement mondiale freinent la croissance économique, mais la reprise de l’activité devrait se poursuivre en 2022. Les économistes du Credit Suisse tablent toujours sur une poursuite de la croissance à 2,5% l’an prochain. Dans le même temps, ils s’attendent à une légère hausse de l’inflation et ont révisé leurs prévisions à 1%. Les salaires nominaux devraient progresser de 0,8%.

Les répercussions économiques de la pandémie ont nettement baissé au fur et à mesure des différences vagues d’infection. Ainsi, les analyses des économistes du Credit Suisse montrent que les réactions des chiffres d’affaires du commerce de détail et de la mobilité aux événements viraux en Suisse sont bien moins fortes au fil du temps. Selon une enquête menée par procure.ch et le Credit Suisse, plus de deux tiers des entreprises industrielles suisses s’attendent actuellement à des pertes de production en raison des problèmes d’approvisionnement au cours des six prochains mois. Près d’une entreprise sur cinq est obligée de ce fait de recourir à nouveau au chômage partiel. La situation en matière d’approvisionnement devrait néanmoins se détendre à nouveau l’an prochain.

L’inflation est plus haute que prévue mais elle reste dans la marge de fluctuation de la BNS

Ces hausses de prix dues aux difficultés d’approvisionnement sont également l’une des raisons qui ont amené les économistes du Credit Suisse à augmenter leurs prévisions d’inflation à 1% pour 2022 (prévisions antérieures: 0,5%). L’inflation positive ainsi que la vigueur de la croissance économique permettent à la Banque nationale suisse de tolérer une certaine appréciation du franc par rapport à l’euro. Des hausses des taux directeurs sont plutôt improbables pour l’an prochain.

Les difficultés de recrutement ont de nouveau augmenté sur les derniers trimestres

Au troisième trimestre 2021, le taux d’emploi dépassait déjà de 0,9% son niveau d’avant la crise. Pour les employeurs, il est de nouveau plus compliqué de pourvoir les postes vacants: le nombre des postes à pourvoir atteint un niveau record et la tension du marché du travail, à savoir le rapport entre les postes vacants et les personnes sans emploi, est revenue à la moyenne à long terme. Il y a toutefois des différences notables entre les diverses branches: la tension du marché du travail est la plus forte dans le secteur informatique, suivi par les bureaux d’architectes, l’industrie chimique et pharmaceutique et le génie mécanique. La pénurie de personnel qualifié, qui va s’accentuant, était également supérieure à la moyenne dans le secteur de la santé et des services sociaux. La pression sur les salaires augmente en raison du durcissement des difficultés de recrutement. Compte tenu de l’inflation attendue, les salaires réels devraient légèrement baisser en 2022, comme c’est déjà le cas pour l’année en cours.

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