Le FMI relève sa prévision de croissance pour la Suisse cette année

AWP

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Le Fonds monétaire international table sur une progression du PIB de 3,7% pour 2021, contre 3,5% dans sa précédente estimation.

A la faveur de l’accélération des campagnes de vaccinations contre le COVID-19, le Fonds monétaire international (FMI) relève ses prévisions de croissance économique pour l’Europe cette année. En Suisse, le produit intérieur brut (PIB) devrait afficher une progression de 3,7%, alors que l’institution basée à Bretton Woods, près de Washington, anticipait une hausse de 3,5% au printemps dernier.

Dans la foulée du relèvement des perspectives économiques pour l’année en cours, le FMI annonce mercredi aussi réviser en légère hausse ses attentes pour l’an prochain. Il table désormais sur une croissance du PIB de la Suisse de 3%, contre 2,8% jusqu’alors. Considérée dans son ensemble, l’économie européenne devrait afficher une expansion de 5,4%, soit un point de pourcentage supplémentaire par rapport aux prévisions de printemps. Pour 2022 et 2023, des taux respectifs de 4,1%, puis de 2,3% sont attendus.

Sur le Vieux Continent, la France et l’Italie devraient présenter cette année une croissance supérieure à celle prévue en avril par les économistes de l’institution de Bretton Woods. L’Irlande devrait pour sa part se distinguer avec la hausse la plus vertigineuse en Europe, soit un bond de 13%, pas moins de 9 points de pourcentage de plus qu’attendu au printemps dernier.

En revanche, la locomotive économique de l’Europe, l’Allemagne devrait connaître un coup d’arrêt, le PIB ne devrait progresser que de 3,1%. L’Espagne devrait aussi enregistrer une croissance moindre que celle envisagée en avril, à 5,7%. Toutefois, les attentes du FMI pour les deux pays sont revues en nette hausse pour l’an prochain, l’économie devant progresser de 4,6% outre-Rhin.

De manière générale, les économistes du FMI observent une poursuite de la reprise de l’économie mondiale, mais le contexte de résurgence de la pandémie pose des difficultés aux pouvoirs publics. Les écarts entre les rebonds attendus dans les différents groupes de pays se sont creusés depuis les dernières prévisions, par exemple entre les pays avancés et les pays en développement à faible revenu. 

Dans le même temps, le taux d’inflation a nettement augmenté aux Etats-Unis et dans certains pays émergents. A mesure que les restrictions ont été assouplies, la demande s’est accélérée, mais l’offre a été plus lente à réagir. Bien que les pressions sur les prix devraient s’atténuer dans la plupart des pays en 2022, les perspectives d’inflation demeurent toutefois très incertaines. 

Ces hausses des taux d’inflation se produisent alors même que l’emploi est inférieur aux niveaux observés avant la pandémie dans de nombreux pays, ce qui oblige les dirigeants à faire des choix difficiles. Pour améliorer les perspectives de l’économie mondiale, une action résolue au niveau multilatéral est nécessaire en ce qui concerne les campagnes de vaccination, le changement climatique et les liquidités internationales, ajoute le FMI

Pour compléter ces efforts, il faudra faire en sorte que les politiques nationales soient plus adaptées à la situation de chaque pays et mieux ciblées, car plus la pandémie se prolongera, plus la marge de manœuvre des pouvoirs publics se réduira.

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