Le dollar américain se stabilisait mardi face à un panier d’autres grandes monnaies, perdant un peu de l’élan qui l’a propulsé lundi à un nouveau plus haut en vingt ans à la veille de données sur l’inflation aux États-Unis.

Vers 10H25 GMT (12H25 HEC), le Dollar index, qui compare le billet vert à d’autres grandes devises, grappillait 0,15% à 103,80 points, après avoir atteint la veille 104,19 points, un sommet depuis deux décennies.

L’euro cédait 0,17% à 1,0544 dollar pour un euro.

La devise américaine est galvanisée par la Réserve fédérale (Fed), qui a relevé ses taux d’un demi-point et qui a signalé sa volonté de le refaire pour contrer l’inflation.

«La Fed ne va pas ciller tant qu’elle ne verra pas l’inflation s’éloigner de ses pics, donc les données CPI de demain seront particulièrement surveillées», prévient Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

L’indice des prix à la consommation (CPI) pour avril sera publié en cours de séance mercredi.

«Une mesure qui dépasserait les attentes du marché», qui table sur une inflation à 8,1% contre 8,5% en mars, «pourrait propulser le dollar plus haut», prévient Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

«Vu le nombre de données sur l’économie américaine et de discours de responsables de la Fed prévus cette semaine, la volatilité du dollar risque d’être accrue», ajoute-t-il.

A plus long terme, l’euro, qui avait atteint fin avril un plus bas niveau depuis cinq ans, semble se stabiliser.

«L’euro profite de la perspective grandissante d’une hausse des taux et de la fin des taux négatifs en zone euro», estime Lee Hardman, analyste chez MUFG.

Le gouverneur de la Banque centrale de Finlande Olli Rehn a prôné lundi un relèvement des taux d’intérêt dès juillet, une proposition déjà défendue par d’autres membres de l’institut monétaire.

Victime du manque d’appétit pour le risque des marchés, le bitcoin, qui a flanché à son plus bas depuis juillet à 29’764 dollars, se reprenait de 1,8% à 31’519 dollars.