Le dollar reculait vendredi en fin de journée face à l’euro, effaçant ses maigres gains du début de journée après la publication du rapport mensuel sur l’emploi américain qui, malgré de bonnes données, révèle une hausse de la rémunération moins importante qu’attendu.

Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro montait de 0,21% face au billet vert et évoluait à 1,1195 dollar, contre 1,1172 dollar jeudi à 21H00 GMT.

Pour la première fois depuis décembre 1969, le taux de chômage aux Etats-Unis est tombé à 3,6% en avril, reculant de deux dixièmes de point par rapport à mars.

Les créations d’emplois ont de nouveau été très soutenues à 263.000, dépassant largement les attentes des analystes qui étaient de 200.000, selon les chiffres officiels de l’emploi publiés par le département du Travail vendredi.

Cependant, avec une rémunération horaire moyenne en hausse de 3,2% sur un an, contre 3,3% attendus, «la hausse des salaires reste décevante et anémique», a jugé David Lamb, analyste pour Fexco.

De plus, c’est le deuxième mois d’affilée que le taux de participation au marché du travail s’inscrit en léger recul, soit à 62,8% en avril, contre 63% le mois précédent.

Le billet vert a ainsi échoué à poursuivre sur sa lancée de ces derniers jours, le dollar ayant largement profité de remarques du président de la banque centrale américaine Jerome Powell suggérant qu’il n’était pas justifié de baisser les taux prochainement.

Le patron de la Fed a en effet estimé lors d’une conférence de presse mercredi que la faiblesse actuelle de l’inflation était la conséquence de facteurs «temporaires».

La perspective d’une baisse des taux pour doper l’inflation aurait pesé sur le dollar en le rendant moins rémunérateur, et donc moins attractif pour les cambistes.

«Fondamentalement, le dollar devrait pourtant être attractif car l’économie américaine se porte mieux que celle de ses principaux partenaires et la Fed est plus à même de relever ses taux que les autres banques centrales», a souligné Kathy Lien de BK Asset Management.

Mais la forte baisse de l’euro et le dollar australien ces derniers mois peuvent obliger certains investisseurs à couvrir leurs positions, ce qui les fait mécaniquement monter, a-t-elle souligné.

Concernant l’euro, les investisseurs ont pu prendre connaissance de la première estimation de l’inflation en zone euro.

En avril, la hausse des prix s’est ainsi établie à 1,7% sur un an, contre 1,6% attendu, sans que cela n’ait fait bouger les cours de manière conséquente.

La livre britannique montait face à l’euro, s’échangeant à 85,01 pence pour un euro contre 85,73 jeudi à 21H00 GMT, ainsi que face au billet vert, à 1,3170 dollar au lieu de 1,3032 jeudi soir.

Alors que le Japon a entamé samedi dernier une période exceptionnelle de dix jours de congés, le yen progressait face à la devise européenne à 124,38 yens pour un euro contre 124,58 yens jeudi à 21H00 GMT, et face à la monnaie américaine, à 111,09 yens pour un dollar, contre 111,51 jeudi soir.

La devise suisse se stabilisait face à la devise européenne, à 1,1388 franc suisse pour un euro contre 1,1385 jeudi soir, et montait un peu face au billet vert, à 1,0172 franc suisse pour un dollar, contre 1,0191 jeudi.

La monnaie chinoise a terminé à 6,7354 yuans pour un dollar, contre 6,7345 yuans jeudi à 15H30 GMT.

L’once d’or valait 1.279,49 dollars contre 1.270,63 dollars jeudi à 21H00 GMT.

Enfin, le bitcoin se monnayait à 5.677,57 dollars au lieu de 5.405,46 dollars jeudi soir, selon des chiffres compilés par Bloomberg.