Le dollar profite de son statut de valeur refuge

AWP

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Vers 11h00, le dollar prenait 0,15% à 1,0986 dollar pour un euro, et gagnait 0,22% face à la livre à 1,2755 dollar pour une livre.

Le dollar montait mardi, profitant de son statut de valeur refuge dans un contexte d’aversion pour le risque des investisseurs après la publication de données économiques décevantes en Chine.

Vers 09h00 GMT (11h00 HEC), le dollar prenait 0,15% à 1,0986 dollar pour un euro, et gagnait 0,22% face à la livre à 1,2755 dollar pour une livre.

Les exportations en Chine ont dévissé en juillet pour connaître leur plus fort repli depuis début 2020, quand l’économie chinoise avait été pratiquement mise à l’arrêt par les débuts de la pandémie de Covid-19.

Les ventes de produits chinois ont été pénalisé par une demande atone à l’étranger et le ralentissement économique dans le pays qui fragilisent des milliers d’entreprises.

«Les chiffres du commerce ont mis en évidence la faiblesse de la demande extérieure et intérieure à laquelle l’économie chinoise est confrontée», notent les analystes de CBA.

Le dollar américain se renforce en raison de la faiblesse des données commerciales chinoises, qui pousse les investisseurs à dédaigner les actifs à risque et se tourner vers les valeurs refuges.

Ces données économiques «ne feront qu’accroître les inquiétudes concernant les perspectives de croissance mondiale», explique Derek Halpenny, analyste chez MUFG.

Outre-Atlantique, une responsable de la réserve fédérale américaine (Fed), Michelle Bowman, a redit lundi qu’elle s’attendait pour sa part à d’autres hausses des taux de la part de la banque centrale afin de contenir l’inflation, toujours bien au-dessus de la cible des 2%.

«Les effets de ces remarques se sont atténués en partie en raison des commentaires du président de la Fed de New York», John Williams, souligne M. Halpenny.

M. Williams a quant à lui estimé que le niveau des taux de la Fed «est très proche du pic». «La question est de savoir combien de temps garder ce niveau restrictif des taux», s’est-il interrogé dans un entretien lundi au New York Times.

«D’après la conférence de presse du président de la Fed, M. Powell en juillet, nous pouvons conclure qu’il y a plus de responsables de la Fed dans le camp de Williams que dans celui de Bowman», affirme M. Halpenny.

«Il faudrait une série de données d’activité plus solides et une inflation plus élevée pour modifier cette position», poursuit-il.

Le marché attend désormais la publication de l’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis pour juillet, prévue jeudi.

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