Le dollar se maintient mardi, avant une série d’indicateurs économiques américains cette semaine, susceptibles d’inciter la Réserve fédérale (Fed) à une plus large baisse des taux.
Vers 11h35, la devise américaine grappille 0,05% à l’euro, à 1,0806 dollar, et s’effrite de 0,04% face à la livre, à 1,2978 dollar. Le marché a déjà intégré une baisse de taux d’un quart de point lors de la prochaine réunion de la banque centrale américaine les 6 et 7 novembre.
Mais le très attendu rapport d’octobre sur l’emploi américain, qui couronnera vendredi une semaine riche en indicateurs, pourrait faire évoluer ces prévisions. Les analystes misent sur un taux de chômage stable comparé au mois dernier, à 4,1%, mais s’attendent à un large recul des créations d’emplois, à 110’000 contre 254’000 en septembre, selon le consensus de MarketWatch.
Si les données s’avèrent plus mauvaises que prévues, elles pourraient «alimenter les attentes d’une baisse d’un demi-point de pourcentage la semaine prochaine», résume Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank. L’indice de confiance des consommateurs américains en octobre est également attendu mardi, plus tard dans la séance, suivi mercredi de la croissance au troisième trimestre et de l’enquête mensuelle ADP/Stanford Lab sur les créations d’emplois dans le secteur privé pour octobre aux Etats-Unis.
L’indice de prix PCE en septembre, la jauge d’inflation préférée de la Fed, est lui prévu jeudi, le même jour que les demandes d’allocations chômage hebdomadaires. Ces données seront dévoilées dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle américaine. Kamala Harris et Donald Trump sont au coude-à-coude dans les sondages, mais certaines prévisions attribuent une plus grande probabilité à une victoire au républicain le 5 novembre.
S’il l’emporte, il est probable que «le dollar soit plus fort», tout comme les rendements des obligations d’Etat et les actions américaines, en raison des politiques inflationnistes prévues par son programme, estime Derek Halpenny. Mais une possible «victoire de Trump étant de plus en plus prise en compte par les marchés», elle ne représenterait pas «un choc» comme elle l’avait été en 2016, lorsqu’elle avait fait bondir les rendements obligataires, tempèrent les analystes de la Deutsche Bank.