Vers 22h30, le «greenback» rendait 0,31% à la monnaie unique, à 1,1135 dollar pour un euro. Plus tôt, il était tombé à 1,1140 dollar, une première depuis fin mars 2022.
Le dollar était assailli mercredi après la publication d’un indice de prix montrant un ralentissement de l’inflation plus marqué que prévu, qui prive de soutien le billet vert et relance l’appétit pour le risque.
Vers 20H25 GMT, le «greenback», l’un des surnoms de la devise américaine, rendait 0,31% à la monnaie unique, à 1,1135 dollar pour un euro. Plus tôt, il était tombé à 1,1140 dollar, une première depuis fin mars 2022.
Le «buck», l’un de ses nombreux autres surnoms, a aussi enregistré un plus bas de 15 mois face à la livre sterling, à 1,3000 dollar.
L’inflation américaine (indice CPI) est ressortie à 3,0% en juin sur un an, contre 3,1% attendu, son rythme le moins rapide depuis avril 2021.
Si elle reste plus élevée que l’indice général (4,8% sur un an), l’inflation dite sous-jacente (hors alimentation et énergie) a aussi rétrogradé à sa vitesse la plus lente depuis octobre 2021.
«Ce fléchissement de l’inflation sous-jacente et les attentes d’un affaiblissement du marché du travail seront suffisants pour que les membres de la Fed (banque centrale américaine) se passent de resserrements supplémentaires après une dernière hausse de taux en juillet», ont commenté, dans une note, les analystes de BNP Paribas.
Après la dernière édition de l’indice CPI, les opérateurs ont recalibré leurs prévisions et attribuent désormais une probabilité de 75% à un statu quo monétaire jusqu’en 2024 après une hausse d’un quart de point, fin juillet.
Cette perspective a dopé l’appétit pour le risque, qui a bénéficié à des devises volatiles comme le peso mexicain, monté mercredi, face au dollar, à une hauteur qu’il n’avait plus fréquenté depuis sept ans et demi.
«C’est un tournant, potentiellement», pour le dollar, a estimé Matthew Weller, de Forex.com. Avant les chiffres de l’inflation, mercredi, le rapport sur l’emploi américain, vendredi, avait donné un premier indice sur le fait «que les Etats-Unis ne se dirigeaient pas vers une récession, mais une décélération». «On peut parler de tendance», selon lui.
Pour autant, le billet vert pourrait retrouver des couleurs d’ici quelques mois à mesure que d’autres pays voient leur économie marquer davantage le pas que les Etats-Unis, tempère l’analyste.
«Les Etats-Unis sont l’économie du G7 qui croît le plus rapidement actuellement», souligne Matthew Weller. «Elle est donc moins vulnérable à ces chocs.»