Le dollar en repli malgré Powell, la livre en berne après l’inflation

AWP

1 minute de lecture

Vers 20h30, le dollar perdait 0,64%, à 1,0988 dollar pour un euro. La livre lâchait 0,50% face à l’euro, à 85,96 pence, mais se redressait de 0,13% face au dollar à 1,2781 dollar.

Le dollar s’est replié face à l’euro mercredi, le marché doutant que la Fed ait besoin de relever encore plusieurs fois les taux américains comme l’a pourtant redit le patron de la banque centrale américaine, Jerome Powell.

La livre quant à elle reculait face à la devise européenne, pénalisée par la persistance de l’inflation au Royaume-Uni, les cambistes se focalisant sur l’effet sur la croissance plus que sur la probabilité de nouvelles hausses de taux de la Banque d’Angleterre (BoE).

Vers 18H30 GMT, le dollar perdait 0,64%, à 1,0988 dollar pour un euro.

La livre lâchait 0,50% face à l’euro, à 85,96 pence, mais se redressait de 0,13% face au dollar à 1,2781 dollar pour une livre, après avoir perdu 0,35% en matinée face au billet vert.

A Washington, le président de la Fed a répété devant le Congrès que les taux d’intérêt américains pourraient être à nouveau rehaussés, mais «à un rythme plus lent», après la pause observée à la dernière réunion mi-juin, pour la première fois en 14 mois.

«Presque tous» les responsables du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale «s’attendent à ce qu’il soit approprié de relever encore quelque peu les taux d’intérêt d’ici la fin de l’année», a indiqué Jerome Powell.

Pour Shaun Osborne, analyste de Scotiabank, les propos de Jerome Powell n’étaient guère différents de ceux qu’il a tenus la semaine dernière et «on s’attendait à ce qu’il soit peut-être un peu plus sévère sur les taux».

«Il semble suggérer que la Fed n’est pas nécessairement prête à relever rapidement les taux», a indiqué l’analyste. «Et plus de temps cela prend, moins cela a des chances de se passer car d’ici là on verra peut-être davantage les effets (de ralentissement, NDLR) sur l’économie des tours de vis passés», a-t-il expliqué.

«Une hausse peut-être, deux c’est plus douteux», a-t-il ajouté.

Du côté de la livre, l’inflation plus élevée que prévue en mai a fortement pesé sur la devise britannique dans un premier temps, car si cela préfigure des relèvements de taux pour lutter contre la hausse des prix, cela peut entraîner aussi une récession.

Au Royaume-Uni, l’inflation est demeurée à 8,7% sur un an en mai. «Selon mes calculs, l’inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) est même supérieure à 12% sur trois mois. C’est très fort et la Banque d’Angleterre a du pain sur la planche», a commenté Shaun Osborne.

Cela garantit en tout cas que la BoE va devoir remonter ses taux à nouveau, et qu’elle devra signaler sa détermination lors de sa réunion jeudi.

Les chances d’une hausse des taux de seulement 0,25 point de pourcentage ou de 0,50 point sont désormais sur un pied d’égalité, selon les paris des investisseurs.

«L’effet de plus de durcissement de la politique monétaire sur l’économie britannique va probablement étouffer l’activité économique et provoquer au final une contraction, ce qui affaiblit la devise», a expliqué Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

A lire aussi...