Les achats ont surtout été réalisés sur des sites locaux et ce sont les secteurs de l’ameublement, du sport et de l’alimentation qui connaissent une croissance supérieure à la moyenne.
Le commerce en ligne en Suisse a connu en 2020 une forte progression suite à la pandémie de coronavirus. Les achats ont surtout été réalisés sur des sites locaux et ce sont les secteurs de l’ameublement, du sport et de l’alimentation qui connaissent une croissance supérieure à la moyenne, indique mercredi une étude réalisée conjointement par l’association de commerce.swiss, La Poste et GFK.
Les consommateurs et consommatrices ont réalisé des achats de marchandises d’une valeur de 13,1 milliards de francs, soit un bond de 27,2% en comparaison annuelle. La consommation intérieure s’est étoffé de 32% à 11 milliards, tandis que les emplettes faites en ligne à l’étranger n’ont avancé que de 5% à 2,1 milliards, précise le communiqué.
L’année dernière, «le commerce en ligne a fait un bond en avant de trois ans», font remarquer les auteurs de l’étude. Entre 2014 et 2020, soit en six ans, les dépenses sur internet ont presque doublé.
La part des produits alimentaires commandés sur la Toile a progressé de 2,8% à 3,5% grâce au Covid-9 et au semi-confinement. Pour les produits non alimentaires, ce ratio est maintenant de 18,9%.
Au niveau des chiffres d’affaires enregistrés en ligne, ce sont les secteurs de l’électronique (3 milliards), l’habillement/chaussures (2,5 milliards) et l’assortiment alimentaire (1,5 milliards) qui se trouvent sur le podium.
«Aujourd’hui, 48% du volume total des appareils électroniques grand public est réalisé en ligne», souligne le communiqué.
Cependant les branches de l’ameublement, du sport et du bricolage ont dégagé les progressions les plus importantes l’année dernière.
En analysant les acteurs qui ont le plus profité de cette explosion des ventes en ligne, l’étude relève que ce sont les détaillants vendant leurs articles sur plusieurs canaux, qui ont pu atteindre les taux de croissance les plus élevés.
«Des bonds de croissance de 100% et plus n’ont pas été rares, mais ces développements se sont généralement produits à partir d’un point de départ beaucoup plus bas» que chez les grands détaillants présents uniquement en ligne et qu’on appelle les «online pure player». Ces derniers ont aussi enregistré des taux de croissance allant jusqu’à 50%.
Cependant «cette évolution montre le potentiel que les formats de vente stationnaires ont dans le commerce en ligne», met en exergue le sondage. Cette étude rappelle aussi que les boutiques physiques restent le canal d’achat privilégié même si Internet gagne des parts de marché année après année.
Par ailleurs, l’année dernière la faible hausse (+5%) des achats en ligne réalisés sur des sites internet basés à l’étranger s’est poursuivie. «Bien qu’environ 30 millions de petits envois en provenance de l’étranger soient encore arrivés en Suisse en 2020, la tendance de croissance de 2015 à 2017 semble finalement avoir été rompue.»