La Suisse a investi 25,9 milliards de francs dans la recherche et le développement (R-D) en 2023, indique jeudi l’Office fédéral de la statistique (OFS). L’enveloppe a augmenté de 3% par rapport au dernier relevé en 2021.
Ce secteur représente 3,2% du Produit intérieur brut (PIB) de la Confédération, ajoute l’OFS. Au niveau international, la Suisse se place au neuvième rang. Elle a perdu une place en raison d’»une série de révisions de données tant au niveau national qu’international», précise l’office fédéral.
Plus des deux tiers (69%) des activités de recherche et développement sont menées par des entreprises pour un montant d’environ 18 milliards de francs. Les hautes écoles sont le deuxième acteur le plus important avec 28% (7,4 milliards de francs). La Confédération et les institutions sans but lucratif «jouent un rôle marginal», avec à elles deux 2% du total.
La Confédération et les cantons jouent en revanche un rôle important dans le financement de la recherche et du développement. Elles ont soutenu ce secteur à hauteur de 6,8 milliards de francs (26% du total), dont six milliards pour le secteur des hautes écoles. Le secteur privé assure le financement des deux tiers des dépenses (64%, 15,6 milliards).
Au total, près de 150’000 personnes travaillaient dans la recherche et le développement en 2023. Plus d’un tiers d’entre elles (36%) étaient des femmes. Cette proportion est restée stable: le nombre de femmes a en effet augmenté de la même manière que le reste du personnel R-D, précise l’OFS.
La proportion de femmes varie cependant passablement selon les secteurs. Elles représentent 24% du personnel de R-D dans les entreprises privées, mais sont nettement plus présentes au sein de la Confédération (42%) et des hautes écoles (46%).