La SEC sanctionne des acteurs de la cryptomonnaie

AWP

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Crypto AM et TokenLot écopent d’une amende de 200'000 et 90'000 dollars. La Financial Industry Regulatory Authority a de son côté porté plainte contre Timothy Tilton Ayre.

Des agences américaines chargées de la régulation des marchés financiers ont mardi mis à l’amende ou porté plainte contre des acteurs proposant aux investisseurs de parier sur des cryptomonnaies, accentuant ainsi leur volonté d’apporter de l’ordre sur un secteur émergent.

Le gendarme de la Bourse, la SEC, a d’une part infligé une amende de 200’000 dollars au gestionnaire du fonds spéculatif Crypto Asset Management (CAM) qui se présentait comme «le premier fond d’actifs virtuels régulé aux Etats-Unis».

Timothy Enneking avait levé 3,6 millions de dollars en quatre mois fin 2017 «en assurant frauduleusement que son fonds était régulé par la SEC et était enregistré auprès de l’agence», accuse l’autorité dans un communiqué. Mais CAM opérait comme une société d’investissement et n’était pas enregistrée en tant que tel, affirme la SEC.

«Les fonds spéculatifs qui cherchent à profiter de la mode des actifs virtuels continuent de proliférer», a commenté une responsable de la SEC, Dabney O’Riordan, dans le communiqué. «Les conseillers financiers doivent s’assurer que les fonds qu’ils proposent sont enregistrés correctement et doivent clairement présenter leur statut réglementaire aux investisseurs», a-t-elle ajouté.

La SEC a aussi infligé une amende de 90’000 dollars aux responsables d’une plateforme baptisée TokenLot et se présentant comme un «supermarché des ICO», des opérations permettant de lever des fonds en cryptomonnaies. Lenny Kugel et Eli Lewitt ont également été condamnés à rembourser 479.000 dollars.

Il leur est reproché de ne pas s’être enregistrés en tant que courtiers négociants alors même que parmi les 200 jetons ou monnaies virtuelles proposés à leurs 6’100 clients figuraient des actifs s’assimilant à des actions boursières.

L’organisme chargé de mettre en garde les investisseurs contre les fraudes financières (Financial Industry Regulatory Authority) a de son côté porté plainte contre Timothy Tilton Ayre, accusé d’avoir frauduleusement proposé une monnaie virtuelle baptisée HempCoin et l’avoir présentée comme un actif représentant une action dans une entreprise sans valeur.

C’est la première fois que la FINRA engage une action judiciaire dans une affaire liée aux devises virtuelles.

Mais les régulateurs multiplient ces derniers mois les alertes face aux risques de malversations liées aux cryptomonnaies montées par des personnes cherchant à profiter de l’engouement suscité l’an dernier par l’envolée du bitcoin.

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