La livre dépasse 1,40 dollar pour la première fois depuis près de trois ans

AWP

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A 1,4008 dollar pour une livre vers 10h30, la monnaie britannique n’avait pas atteint un tel niveau face au billet vert depuis fin avril 2018.

La livre britannique est repassée vendredi au dessus du seuil symbolique de 1,40 dollar, galvanisée depuis le début de l’année par une campagne de vaccination rapide au Royaume-Uni et par la conclusion fin 2020 d’un accord commercial post-Brexit avec l’UE.

A 1,4008 dollar pour une livre vers 09H30 GMT (10H30 HEC), la monnaie britannique n’avait pas atteint un tel niveau face au billet vert depuis fin avril 2018. Vers 09H50 GMT, la livre évoluait en hausse de 0,15% à 1,3996 dollar.

«Il n’y avait pas d’information vendredi pour expliquer la surperformance de la livre, mais les thèmes restent les mêmes depuis le début de l’année: pas de conséquences extrêmes du Brexit, des vaccinations à vitesse grand V et une croissance satisfaisante fin 2020», énumère Stephen Innes, analyste chez Axi.

Depuis le 24 décembre et la conclusion in extremis d’un accord commercial, la livre s’apprécie de 3,7% face au dollar et de 4,1% face à l’euro.

Fin décembre, les cambistes s’inquiétaient encore de voir les négociations entre l’UE et le Royaume-Uni patiner.

Le pays est également le plus endeuillé d’Europe par la pandémie de Covid-19, et le variant britannique a poussé les autorités à débuter un long confinement de l’Angleterre à la fin de l’année.

Ce cocktail explosif pour l’économie britannique aurait pu pousser la Banque d’Angleterre (BoE) à adopter un taux directeur négatif pour la première fois de son histoire, ce qui aurait pesé sur la livre sterling.

Mais depuis, cette perspective s’est éloignée. Alors que le dollar souffre au contraire de la possibilité d’un retour de l’inflation aux Etats-Unis, la livre s’approche peu à peu de son plus haut d’avril 2018 à 1,4377 dollar pour une livre.

«C’est un seuil important car c’est son plus haut niveau depuis le référendum sur le Brexit» de 2016, qui avait conduit à un plongeon de la monnaie britannique, rappelle Lee Hardman, analyste chez MUFG.

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