La livre au plus bas depuis 5 mois, BoE optimiste sur l’inflation

AWP

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Vers 22h, la devise britannique abandonne 0,52% face à la monnaie américaine, à 1,2371 dollar pour une livre. Plus tôt, elle était descendue jusqu’à 1,2367 dollar.

Le livre sterling est tombée, vendredi, à son plus bas niveau depuis cinq mois face au dollar, affaiblie par des déclarations optimistes de membres de la Banque d’Angleterre (BoE) sur la trajectoire de l’inflation ainsi que par un mauvais indicateur macroéconomique.

Vers 19H55 GMT, la devise britannique abandonnait 0,52% face à la monnaie américaine, à 1,2371 dollar pour une livre. Plus tôt, elle était descendue jusqu’à 1,2367 dollar, pour la première fois depuis cinq mois.

Elle a aussi reculé à son plus faible cours depuis trois mois face à la monnaie unique, à 0,8612 livre pour un euro.

Les ventes de détail ont été stables sur un mois au Royaume-Uni en mars, alors que les économistes attendaient, en moyenne, une progression de 0,3%.

«Ce mauvais chiffre renforce les attentes d’une baisse de taux» de la BoE, a estimé Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex.

«Il y a eu une série d’indicateurs faibles cette semaine, et les déclarations (du gouverneur adjoint de la BoE Dave) Ramsden ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase», a poursuivi l’analyste.

Le banquier central a rappelé vendredi que l’inflation britannique était ressortie, en mars, à un niveau inférieur à la hausse des prix aux Etats-Unis, soit 3,2% sur un an contre 3,5%.

«Et le chiffre d’avril devrait très vraisemblablement montrer que le Royaume-Uni converge vers l’inflation en zone euro», qui s’est limitée à 2,4% en mars, proche de l’objectif de long terme de la Banque centrale européenne (BCE), de la BoE et de la Fed (banque centrale américaine), soit 2%.

«Cela fait passer le Royaume-Uni d’un statut à part, à celui de retardataire», a estimé Dave Ramsden.

Mercredi, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Andrew Bailey, avait, lui aussi, dit, s’attendre à ce que l’inflation «montre un net décrochage» en avril, notamment du fait d’un mécanisme de prix spécifique au Royaume-Uni.

Le plafond des tarifs du gaz et de l’électricité appliqués aux ménages, fixé par le régulateur britannique Ofgem, a ainsi été abaissé, début avril, à son plus bas niveau depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Pour Marc Chandler, la livre pourrait se replier rapidement sous 1,22 dollar, voir 1,20 par la suite. «Je ne pense pas que l’ajustement par rapport aux Etats-Unis soit terminé», a-t-il expliqué.

Les opérateurs hésitent entre une et deux baisses du taux directeur de la Fed d’ici la fin de l’année, alors qu’ils attendent entre trois et quatre réductions de la BoE sur la même période.

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