La faillite de SVB est «un cas d’école de mauvaise gestion», juge Michael Barr (Fed)

AWP

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«L’échec de SVB montre la nécessité d’aller de l’avant dans nos travaux pour améliorer la résilience du système bancaire», doit dire devant le Congrès le vice-président de la Fed chargé de la régulation bancaire.

La faillite de la banque américaine SVB, qui a entraîné une crise dans le secteur bancaire mondial, est «un cas d’école de mauvaise gestion», selon le vice-président de la Fed chargé de la régulation bancaire Michael Barr.

Par ailleurs, «l’échec de SVB montre la nécessité d’aller de l’avant dans nos travaux pour améliorer la résilience du système bancaire», doit dire ce responsable de la banque centrale américaine mardi devant le Congrès, selon son discours publié lundi.

Michael Barr a été l’un des architectes de la loi Dodd-Frank, votée après la crise financière de 2008-2009 pour mieux encadrer l’activité des grandes institutions bancaires américaines. Cette réforme a ensuite été détricotée en 2018 par l’ancien président Donald Trump.

«Par exemple, il est essentiel que nous proposions et mettions en oeuvre les réformes finales de Bâle III, qui refléteront mieux les risques commerciaux et opérationnels dans nos évaluations des besoins en fonds propres des banques», doit préciser le vice-président de la Fed.

«Bâle III», vaste éventail de réformes internationales du secteur bancaire, a été engagé après la crise financière de 2008-2009 afin de renforcer la solidité des banques. De nombreuses mesures ont été prises mais certaines réformes doivent encore être finalisées, tout particulièrement aux Etats-Unis.

Parmi les mesures à mettre en place, Michael Barr doit également mentionner le fait que la Fed prévoit de proposer «une exigence de dette à long terme» pour les grandes banques ne faisant pas partie du club des trente établissements systémiques, aussi appelées «too big to fail» («trop grosses pour faire faillite»).

Cela leur permettrait de disposer «de ressources absorbant les pertes pour soutenir leur stabilisation et permettre une résolution d’une manière qui ne pose pas de risque systémique», doit-il ajouter.

Par ailleurs, «les événements récents ont montré que nous devons faire évoluer notre compréhension du secteur bancaire à la lumière de l’évolution des technologies et des risques émergents», devrait encore indiquer le vice-président de la Fed.

La Fed mène une analyse de la faillite de SVB et compte publier ses conclusions le 1er mai.

Le travail mené jusqu’à présent a mis en lumière le fait que «SVB avait une gestion des risques et des contrôles internes inadéquats qui avaient du mal à suivre le rythme de la croissance de la banque», doit détailler Michael Barr devant la commission bancaire du Sénat américain.

«Nous nous concentrons sur la question de savoir si la supervision de la Réserve fédérale était appropriée pour la croissance rapide et les vulnérabilités de la banque», a-t-il prévu de dire.

«Nous devons nous demander pourquoi la banque n’a pas été en mesure de résoudre (...) les problèmes que nous avions identifiés dans un délai suffisant», va-t-il souligner, indiquant que la résolution des problèmes «n’est pas le travail des régulateurs» mais «de la direction et du conseil d’administration de la banque».

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