La BNS ne devra pas prendre en compte les risques climatiques

AWP

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Le National a enterré mercredi, par 111 voix contre 72, cinq initiatives parlementaires identiques.

La Banque nationale suisse (BNS) ne devra pas tenir compte des risques climatiques et environnementaux dans la conduite de sa politique monétaire. Le National a enterré mercredi, par 111 voix contre 72, cinq initiatives parlementaires identiques.

Les textes sont portés par des membres du PS, des Vert-e-s, du PVL, du Centre et du PEV. Ceux-ci veulent étendre la marge de manoeuvre de la BNS afin qu’elle puisse pleinement prendre en compte les risques climatiques dans ses décisions et ses instruments de politique monétaire.

Les risques climatiques sont considérés dans le monde entier comme des risques financiers significatifs susceptibles de menacer la stabilité financière et la stabilité des prix, a rappelé Delphine Klopfenstein Broggini (Vert-e-s/GE). Les risques climatiques doivent être gérés de manière proactive pour protéger l’ensemble du système, a appuyé Jürg Grossen (PVL/BE). «Nous ne demandons rien d’exotique, cela va de soi», a complété Nik Gugger (PEV/ZH).

Pour Olivier Feller (PLR/VD), la politique monétaire en vigueur fonctionne bien. Il n’est pas nécessaire d’élargir le mandat de la BNS. Et de rappeler que celle-ci tient déjà compte de tous les risques pertinents - dont les risques climatiques - dans le cadre de son mandat.

La mention explicite des risques climatiques ne ferait qu’engendrer des ambiguïtés quant à la pondération des autres risques, a abondé Céline Amaudruz (UDC/GE). Avec succès.

Dans la foulée, le National a enterré par 123 contre 59 une initiative parlementaire de Thomas Burgherr (UDC/AG) demandant que la part du bénéfice de la BNS revenant à la Confédération soit affectée dans son intégralité à la réduction de la dette.

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