La Banque de France veut assouplir les exigences de capital pour les banques

AWP

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Depuis le 1er juillet 2019, les banques doivent disposer d’un coussin supplémentaire équivalent à 0,25% de leurs fonds propres. Et ce coussin devait même grimper à 0,5% à partir du 2 avril prochain.

La Banque de France va proposer au gouvernement que les banques puissent piocher dans certaines réserves de capitaux pour soutenir l’économie face à l’épidémie de coronavirus, a déclaré vendredi le gouverneur de l’institution François Villeroy de Galhau.

Lors de la prochaine réunion du Haut conseil de stabilité financière, jeudi, «je vais proposer le relâchement du coussin contra-cyclique et ce afin de favoriser les crédits aux ménages et aux entreprises, c’est le moment de le faire», a affirmé le banquier central sur Radio Classique.

Créé en 2013, le Haut conseil de stabilité financière est présidé par le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, et rassemble notamment le gouverneur de la Banque de France et le président de l’Autorité des marchés financiers. Sa mission est d’analyser et de surveiller les risques qui pèsent sur le système financier.

Face à une très forte progression du crédit bancaire, ce haut conseil avait imposé l’an dernier aux banques de constituer une réserve supplémentaire de capitaux, le fameux «coussin contra-cyclique», pour faire face à un éventuel retournement de la conjoncture financière.

Depuis le 1er juillet 2019, les banques doivent disposer d’un coussin supplémentaire équivalent à 0,25% de leurs fonds propres. Et ce coussin devait même grimper à 0,5% à partir du 2 avril prochain.

La «bataille sanitaire» engagée pour contrer la propagation de l’épidémie de coronavirus «entraîne un choc économique sévère mais temporaire», a souligné vendredi M. Villeroy de Galhau.

D’où la décision de Banque centrale qui va proposer que les banques puissent à nouveau disposer des capitaux placés en réserve dans le cadre de ce «coussin contra-cyclique» pour prêter à l’économie et éviter ainsi un trop fort ralentissement de l’activité.

En parallèle, «nous mobilisons totalement la médiation du crédit», organisme qui accompagne les entreprises pour rééchelonner leurs crédits en cas de difficultés financières, a aussi dit M. Villeroy de Galhau.

«C’est une procédure très accessible, totalement gratuite et efficace. L’an dernier, nous avons eu un taux de succès des deux tiers, pour tous ceux qui ont des difficultés avec leur banque, sur mille dossiers. Nous espérons avoir au moins le même taux de succès cette année, bien sûr sur davantage de dossiers», a encore affirmé M. Villeroy de Galhau.

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