L’optimisme des PME s’estompe, selon Raiffeisen

AWP

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62% des responsables interrogés tablent sur une évolution économique bonne, voire très bonne, contre 76% en 2021 et 67% l’an dernier.

Demeurant optimistes quant à leurs perspectives, les petites et moyennes entreprises anticipent cependant un assombrissement de ces dernières. Face aux défis des hausses de prix de l’énergie et des matières premières et la pénurie de main d’oeuvre, elles prévoient un repli de leurs ventes et de leurs marges, selon Raiffeisen.

Sur les 382 représentants de PME interrogés dans le cadre de l’étude publiée mardi par l’établissement st-gallois en collaboration avec Kearney, Swiss Export et Angst+Pfister, ils ne sont plus que 63% à considérer bonne la situation économique de leur entreprise. L’an dernier, pas loin des trois-quarts (73%) avaient fourni une réponse identique.

L’optimisme s’estompe aussi quelque peu à l’évocation des perspectives, 62% des responsables interrogés tablant sur une évolution économique bonne, voire très bonne, contre 76% en 2021 et 67% l’an dernier. Reste que les sondés s’estiment bien préparés pour affronter les difficultés actuelles et à venir, à une majorité identique, ajoute le 2e groupe bancaire helvétique.

L’assombrissement des perspectives se reflète sans surprise dans les attentes financières des PME. Cette année, seules la moitié d’entre elles prévoit une croissance des revenus, alors que cette proportion avait atteint 63% l’an dernier. Il en va de même concernant les perspectives en matière de marges, les sociétés sondées se montrant dans l’ensemble plus conservatrices au niveau de leurs prévisions.

Les cyber-attaques inquiètent

Les prix croissants des matières premières et de l’énergie, tout comme leur disponibilité, continuent de donner du fil à retordre à nombre de PME. Le phénomène devrait encore peser à l’avenir, tout comme celui de la pénurie de main d’oeuvre qualifiée. La numérisation représente aussi un important défi à relever, les entreprises s’inquiétant tout particulièrement des attaques informatiques, celles-ci représentant le plus grand risque.

Face à ces crises et défis, la majorité des PME (49%) indique avoir intégré le renforcement de leur capacité de résistance ou y travaillent (27%), ajoute Raiffeisen. Cependant, elles peinent encore largement à appréhender la pénurie de personnel qualifié, seules 19% des firmes sondées se déclarant être bien, voire très bien préparer à affronter cette difficulté.

Leur état de préparation face aux hausses des prix et à la disponibilité des matières premières est à peine meilleur, 20 à 23% des sociétés interrogées se déclarant bien, voire très bien préparées. Ces chiffres démontrent que les PME doivent impérativement continuer à se préoccuper de leur capacité de résistance aux crises, observe Raiffeisen.

La stabilité de la place économique suisse continue de jouer un rôle décisif pour plus de huit entreprises sur dix (86%). A ce titre, les relations bilatérales entre la Suisse et l’Union européenne (UE) - quasiment au point mort - ne manquent pas d’interpeler les PME, poursuit la banque st-galloise. Ainsi, pas loin de la moitié des sondés appellent-ils les politiques à trouver une réponse à cette question.

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