L’euro s’essouffle, fragilisé par la crise politique en Italie

AWP

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Vers 22h, la monnaie unique perdait 0,48%, à 1,0177 dollar pour un euro, après avoir atteint, la veille, son plus haut niveau depuis deux semaines.

L’euro marquait le pas mercredi face au dollar, affecté par la crise politique en Italie et le départ probable de son chef du gouvernement Mario Draghi.

Vers 20H00 GMT, la monnaie unique perdait 0,48%, à 1,0177 dollar pour un euro, après avoir atteint, la veille, son plus haut niveau depuis deux semaines.

«Les remous politiques semblent alimenter les craintes d’une chute du gouvernement italien», a expliqué Erik Nelson, de Wells Fargo.

Trois partis clés de la coalition formée autour de Mario Draghi ont refusé mercredi de prendre part à un vote de confiance au gouvernement réclamé par le Premier ministre italien.

Selon les médias italiens, l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) devrait remettre jeudi sa démission au président italien Sergio Mattarela.

Ludovico Sapio, de Barclays, note qu’un nouveau scrutin législatif, à l’issue très incertaine, pourrait être convoqué début octobre.

La valeur des emprunts d’Etat italiens a encore fondu, signe d’une moindre confiance dans la capacité du pays à honorer ses échéances de dette.

Le taux d’intérêt de ces obligations, qui évolue en sens opposé des prix, a lui bondi, frôlant son plus grand écart depuis 26 mois avec le taux allemand de même échéance.

Dans ce contexte, selon Erik Nelson, les cambistes attendent de la BCE des précisions, jeudi, sur le mécanisme censé empêcher la «fragmentation» de la dette européenne, c’est-à-dire de trop grands écarts de taux obligataires entre pays de la zone euro.

A l’issue de sa réunion de jeudi, le Conseil des gouverneurs de l’institution doit annoncer un relèvement de son taux directeur, le premier depuis 2011.

Le marché envisage désormais la possibilité d’une hausse surprise d’un demi-point, qui ramènerait le taux à 0%, contre une hausse d’un quart de point annoncé jusqu’ici par la BCE.

«Je ne pense pas que cela aura un impact sur la devise au-delà de la réaction immédiate», a prévenu Erik Nelson, compte tenu de la situation précaire de la zone euro, menacée de morcellement et au bord d’une crise énergétique majeure.

D’après lui, après le rebond de l’euro depuis la fin de la semaine dernière, une partie des cambistes s’est de nouveau positionnée à la baisse sur la monnaie unique.

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