L’euro remonte face au dollar, le marché surveille la Turquie

AWP

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La monnaie européenne s’échangeait à 1,1443 dollar vers 21H, contre 1,1377 dollar jeudi soir.

L'euro poursuivait sa hausse face au dollar vendredi, les investisseurs faisant preuve d'un prudent optimisme sur la reprise du dialogue entre les États-Unis et la Chine tandis que les relations entre Washington et Ankara continuent de se tendre, faisant rechuter la livre turque.

Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), la monnaie unique européenne s'échangeait à 1,1443 dollar, contre 1,1377 dollar jeudi à 21H00 GMT.

La devise européenne reculait face au yen japonais à 126,51 yens contre 126,17 yens la veille au soir.

Le dollar, lui, perdait du terrain face au yen à 110,56 yens, contre 110,90 yens mercredi.

L'annonce jeudi d'une reprise du dialogue entre la Chine et les États-Unis --Pékin ayant annoncé l'envoi d'un émissaire à Washington fin août pour reprendre les négociations commerciales-- avait déjà encouragé l'appétit pour le risque, contribuant à la hausse de nombreuses devises face aux valeurs refuges comme le dollar ou le yen japonais.

Le billet vert a perdu encore un peu plus de terrain vendredi après la parution d'un article du Wall Street Journal évoquant la volonté des responsables américains et chinois de parvenir à une feuille de route avant une rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping en novembre.

«Cependant, il y a une grande différence entre être d'accord pour discuter et parvenir à un accord», a tempéré Michael Hewson, analyste pour CMC Markets.

Les analystes restaient en outre vigilants concernant la crise turque, alors que la devise repartait à la baisse face au dollar, perdant vers 19H00 GMT autour de 3% par rapport à jeudi soir.

Les Etats-Unis ont menacé jeudi Ankara de sanctions supplémentaires, après le doublement des droits de douane sur l'acier et l'aluminium, si Washington n'obtenait pas la libération du pasteur Andrew Brunson.

Ce à quoi la Turquie a répondu vendredi qu'elle n'hésiterait pas à répliquer tout en refusant une nouvelle fois de lever l'assignation à résidence de M. Brunson, alimentant la prudence des investisseurs.

La veille, le puissant ministre des Finances du pays Berat Albayrak, qui est aussi le gendre du président Recep Tayyip Erdogan, avait assuré que son pays «sortirait encore plus fort» de la crise de la livre, dont la valeur a fondu de 40% par rapport au dollar depuis le début de l'année.

Il a par ailleurs indiqué, lors d'une téléconférence avec plusieurs milliers d'investisseurs, que son pays n'était pas en contact avec le Fonds monétaire international pour un éventuel plan d'aide et qu'Ankara n'aurait pas recours au contrôle des capitaux.

«Les propos de M. Albayrak impliquent que la Turquie s'abstiendra de stimuler l'économie à tout prix», ont commenté les analystes de Rabobank.

Mais «le principal problème du gendre de M. Erdogan est que les marchés ne veulent pas lui donner le bénéfice du doute», ont-ils ajouté, précisant qu'il allait rapidement devoir mettre en œuvre ses promesses.

Même si l'euro «continue d'être exposé au risque de voir les banques européennes affectées par les problèmes financiers de la Turquie», la monnaie unique profitait principalement vendredi «de la consolidation du dollar après la montée» du billet vert à «son plus haut niveau en plus d'un an plus tôt dans la semaine», a estimé Joe Manimbo de Western Union.

Vers 19H00 GMT, l'once d'or s'échangeait à 1.181,68 dollars, contre 1.174,15 dollars jeudi soir.

La monnaie chinoise a terminé à 6,8775 yuans pour un dollar contre 6,8853 yuans jeudi à 15H30 GMT.

Le bitcoin valait 6.503,41 dollars, contre 6.255,10 dollars jeudi soir, selon des chiffres compilés par Bloomberg.

 

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