L’euro recule face au dollar à cause de la crise ukrainienne et de la Fed

AWP

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Vers 20h40, l’euro cédait 0,56% face au billet vert, à 1,1287 dollar pour un euro.

L’euro reculait nettement lundi face au dollar et aux autres devises refuges dans un marché sans appétit pour le risque avec la crise russo-occidentale autour de l’Ukraine et les perspectives de hausses de taux américains.

Vers 19H40 GMT, l’euro cédait 0,56% face au billet vert, à 1,1287 dollar pour un euro.

Face au yen, l’euro perdait 0,45%, à 130,36 yens, et 0,57% face au franc suisse, à 1,0445 franc suisse.

«Le dollar est recherché comme une valeur refuge face aux turbulences géopolitiques», a indiqué Joe Manimbo de Western Union, alors que l’euro glissait à son plus faible niveau depuis 11 jours.

«Les devises les plus appréciées sont les plus sûres, venant des États-Unis, du Japon et de Suisse, les marchés étant à cran avec les tensions en Ukraine», a poursuivi l’analyste.

Les États-Unis ont décidé de déplacer leur ambassade en Ukraine de Kiev à Lviv, dans l’ouest du pays, face à «l’accélération spectaculaire» du déploiement de forces russes à la frontière, a annoncé lundi le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.

La Russie «n’envahira pas l’Ukraine sauf si on nous provoque», a pour sa part déclaré l’ambassadeur russe auprès de l’Union européenne, Vladimir Tchijov, dans un entretien au journal britannique The Guardian.

«Les valeurs refuges ont le vent en poupe», a aussi commenté Neil Wilson, analyste chez Markets.com: «Il y a peu de choses à l’agenda en termes de données économiques, donc tous les regards sont rivés sur l’Ukraine.»

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a exhorté, à Kiev lundi, la Russie à saisir les «offres de dialogue» pour désamorcer cette crise.

Le dollar était aussi soutenu par une accélération des perspectives de hausse de taux d’intérêt par la banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed), alors que l’inflation de 7,5% aux États-Unis n’a jamais été aussi forte depuis 40 ans, relevait Joe Manimbo.

Peu avant l’ouverture de Wall Street, un membre de la Fed a réitéré ses propos affirmant qu’il fallait relever les taux d’un point de pourcentage avant début juillet, un tour de vis plus sévère qu’envisagé jusqu’ici.

Il en va «de la crédibilité de la Fed» de faire front face à une «inflation qui s’accélère», a argumenté James Bullard, président de la Fed de Saint-Louis sur la chaîne CNBC. Les taux obligataires des bons du Trésor américain se sont tendus après ces commentaires.

Côté zone euro, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a redit lundi que tout ajustement monétaire de la BCE serait «progressif».

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