L’euro lesté par les inquiétudes sur l’Italie

AWP

2 minutes de lecture

La monnaie européenne recule à 1,1168 dollar vers 21h contre 1,1194 dollar lundi soir.

L’euro perdait un peu de terrain face au dollar en fin de journée mardi, les investisseurs s’inquiétant notamment après les élections européennes d’une possible amende de la Commission européenne contre l’Italie.

A 19H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro reculait de 0,23% face au billet vert, à 1,1168 dollar pour un euro contre 1,1194 dollar lundi à 21H00 GMT.

Alors que les places financières londonienne et new-yorkaise étaient fermées lundi pour cause de jour férié, le marché des changes a surtout semblé dans un premier temps mardi «soulagé» que «les adversaires de l’Union européenne n’aient pas connu une victoire titanesque», ont commenté les analystes de Commerzbank.

Toutefois, «les marchés sont fébriles face à l’état des finances italiennes, la troisième économie de la zone euro», a souligné Joe Manimbo de Western Union.

Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini a en effet déclaré mardi s’attendre à ce que Bruxelles sanctionne son pays en raison de la détérioration de son déficit et de son énorme dette en lui infligeant une amende de 3 milliards d’euros.

«Si les problèmes de la dette italienne s’accentuent, cela pourrait semer la pagaille financière dans la zone euro, dont l’économie peine déjà à croître», a relevé M. Manimbo.

Les investisseurs restent par ailleurs à l’affût de toute information sur le remplacement de Mario Draghi à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE) alors qu’un bras de fer s’annonce entre dirigeants européens dans les tractations pour désigner les nouveaux dirigeants des institutions européennes.

«Si le candidat allemand (Manfred Weber) à la présidence de la Commission européenne échoue, un allemand à la tête de la BCE a plus de chances d’être nommé, vu que l’Allemagne a pour l’instant fait chou blanc pour les postes importants de l’Union», ont jugé les analystes de Commerzbank.

«Une BCE moins flexible serait alors à attendre», ont commenté les analystes de MUFG. Une politique plus stricte de la BCE rendrait l’euro plus rentable, et donc plus attractif pour les cambistes.

La livre sterling hésitait pour sa part après des élections européennes qui ont vu triompher au Royaume-Uni le Parti du Brexit de Nigel Farage.

«On a encore moins de visibilité cette semaine puisqu’on ne sait pas qui va guider le pays pendant le processus de la sortie de l’Union européenne», a commenté James Stanley analyste pour DailyFX. Mais la devise britannique parvient selon lui à reprendre son souffle après avoir beaucoup reculé au cours des trois semaines précédentes et à l’approche du départ de l’actuelle Première ministre Theresa May.

Le dollar de son côté a regagné un peu de vigueur après l’annonce d’une amélioration plus forte que prévue en mai de la confiance des consommateurs aux Etats-Unis, mesurée par le Conference Board. Un indicateur encourageant au moment où les investisseurs s’inquiètent de plus en plus de voir la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis s’accentuer et peser par ricochet sur la croissance des deux premières puissances économiques mondiales.

Vers 19H00 GMT, le yen montait face à l’euro, à 122,26 yens pour un euro, et se stabilisait face au billet vert, à 109,48 yens pour un dollar.

La devise britannique reculait un peu face au billet vert, à 1,2660 dollar et gagnait un peu de terrain face à l’euro, à 88,22 pence pour un euro.

Le franc suisse reculait face à l’euro, à 1,1258 franc suisse pour un euro, comme face au dollar, à 1,0080 franc suisse pour un dollar.

L’once d’or valait 1.278,27 dollars, contre 1.288,95 dollars lundi soir.

La monnaie chinoise a terminé à 6,9101 yuans pour un dollar, contre 6,8979 yuans pour un dollar lundi vers 15H30 GMT.

Le bitcoin valait 8.764,95 dollars, contre 8.754,64 dollars lundi soir, selon des chiffres compilés par Bloomberg.

A lire aussi...