L’euro hésite face au dollar, Trump critique la Chine et l’UE

AWP

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La monnaie européenne perdait 0,04% vers 21h par rapport à la veille, à 1,1280 dollar.

L’euro hésitait mercredi face au dollar après que Donald Trump a accusé la Chine et l’Europe de manipuler leurs devises.

Vers 19H00 GMT (21H00 à Paris), l’euro perdait 0,04% par rapport à la veille, à 1,1280 dollar.

Après le tweet du président américain accusant la Chine et l’Union européenne de manipuler leurs monnaies, l’euro est brièvement monté jusqu’à 1,1312 dollar, avant de s’inscrire en baisse.

«La Chine et l’Europe jouent le grand jeu de la manipulation des devises et pompent de l’argent dans leur système pour faire concurrence aux Etats-Unis», a accusé le président américain sur Twitter. «Nous devrions FAIRE COMME EUX ou continuer à rester assis comme des idiots à regarder les autres pays jouer leur petit jeu comme ils le font depuis de nombreuses années», a accusé l’occupant de la Maison Blanche.

Cette déclaration a eu lieu dans un marché relativement calme qui n’a pas réagi aux chiffres décevants publiés outre-Atlantique.

La croissance de l’activité dans les services aux Etats-Unis a marqué le pas en juin pour s’inscrire au plus bas depuis deux ans, et 102.000 embauches ont été enregistrées en mai, selon l’enquête mensuelle ADP, alors que les analystes tablaient sur 145.000.

Pour Lukman Otunuga, analyste pour FXTM, la hausse momentanée de l’euro a plus à voir avec la «faiblesse du dollar» qu’avec le tweet de Donald Trump.

Avec un dollar «contenu et mis en cage par les spéculations sur une baisse des taux d’intérêt de la Fed, l’euro et les autres principales devises ont du champ pour progresser à court terme», a-t-il expliqué.

La Réserve fédérale américaine a signalé récemment la possibilité d’une baisse des taux pour soutenir l’économie. Outre un effet de soutien à l’économie américaine, cela aurait aussi pour effet de rendre le dollar moins rémunérateur et donc moins attractif pour les cambistes.

L’annonce mardi soir du choix de Christine Lagarde, actuelle directrice du Fonds monétaire international, comme future présidente de la BCE n’a en revanche «pas eu d’impact sur l’euro», a commenté plus tôt dans la journée Antje Praefcke, analyste pour Commerzbank.

Plusieurs analystes ont mis en avant son manque d’expérience en tant que banquière centrale et son profil politique.

«C’est un choix controversé au moment où l’indépendance des Banques centrales est de plus en plus questionnée», a souligné Michael Hewson, analyste pour CMC Markets, tandis que le président américain Donald Trump a tenté une nouvelle fois mardi de placer des alliés au sein de la Banque centrale américaine.

Plusieurs observateurs évoquaient également la possibilité que son profil politique ne lui fasse préférer la croissance de la zone euro aux règles de l’orthodoxie monétaire.

D’autres, à l’inverse, considéraient qu’elle pourrait être plus à même que l’actuel chef de la BCE de pousser la coopération entre les gouvernements afin qu’ils participent plus activement à la relance d’une croissance européenne atone.

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