L’euro finit la semaine sans décoller face à un dollar au plus haut en 15 mois

AWP

1 minute de lecture

Vers 11h15, l’euro reculait de 0,07% à 1,1443 dollar, après avoir atteint un plus bas depuis quinze mois à 1,1436 dollar. Au fil de la semaine, la monnaie unique européenne a perdu 1,2%.

L’euro poursuivait son recul vendredi face au dollar américain pour atteindre un nouveau plus bas depuis juillet 2020, entre paris sur la politique monétaire américaine et reprise des contaminations au Covid-19 en Europe.

Vers 10h15 GMT (11h15 HEC), l’euro reculait de 0,07% à 1,1443 dollar, après avoir atteint un plus bas depuis quinze mois à 1,1436 dollar. Au fil de la semaine, la monnaie unique européenne a perdu 1,2%.

Le billet vert a profité cette semaine d’une hausse plus importante que prévu de l’inflation aux Etats-Unis qui a poussé les investisseurs à miser sur une Réserve fédérale américaine (Fed) plus rapide à agir.

«L’effet de l’inflation de cette semaine pourrait perdurer car les indicateurs économiques à venir devraient être meilleurs que ces derniers mois, avec le recul du variant Delta» aux Etats-Unis, estime Derek Halpenny, analyste chez MUFG.

Une économie plus robuste donne une marge de manoeuvre aux banques centrales pour relever leurs taux directeurs pour lutter contre l’inflation.

A l’inverse, en zone euro, la Commission européenne a estimé jeudi que le rebond de l’inflation va atteindre «un pic» à 2,4% en 2021, avant de reculer légèrement à 2,2% en 2022 et plus nettement à 1,4% en 2023.

De quoi conforter la Banque centrale européenne (BCE), qui estime que l’inflation est «transitoire» et a signalé qu’elle ne comptait pas resserrer sa politique monétaire en 2022.

Alors que la BCE vise une inflation «durable» à 2%, «cette durabilité est absente», souligne M. Halpenny, qui estime donc que le marché continue de tabler sur une hausse trop rapide des taux en zone euro.

Par ailleurs, une reprise des contaminations au Covid-19 en Europe inquiète les investisseurs: en Allemagne, le futur chancelier Olaf Scholz a estimé qu’il faut «prendre de très nombreuses mesures nécessaires pour passer cet hiver», tandis que les Pays-Bas envisagent de durcir les restrictions sanitaires face à un record du nombre de contaminations quotidiennes.

«C’est une nouvelle menace pour la croissance européenne, qui s’ajoute aux prix du gaz, à la situation tendue en Ukraine et au ralentissement de l’économie chinoise», énumère Kit Juckes, analyste chez Société Générale.

«Les Etats-Unis font face à une inflation plus élevée, et créée par une demande soutenue, ce qui nécessite un durcissement de la politique monétaire. L’Europe n’en a tout simplement pas besoin», estime-t-il, jugeant que cette divergence va peser sur l’euro.

A lire aussi...