L’euro baisse face au dollar, pénalisé par l'Italie

AWP

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La devise européenne valait 1,1799 vers 16h contre 1,1808 dollar mercredi soir.

L’euro, toujours lesté par l’incertitude politique en Italie, reculait légèrement face au dollar jeudi, tandis que la livre profitait d’informations sur un possible maintien du Royaume-Uni dans l’union douanière après le Brexit.

Vers 19h00 GMT (21H00 heure de Paris), l’euro valait 1,1799 dollar contre 1,1808 dollar mercredi à 21h00 GMT. La veille, la devise était tombée jusqu’à 1,1764 dollar, son plus bas niveau depuis mi-décembre.

La monnaie unique européenne était en progression face à la devise japonaise à 130,67 yens, contre 130,35 yens mercredi soir.

Le billet vert montait également face à la monnaie nipponne à 110,74 contre 110,40 yens mercredi.

La perspective d’un «contrat de gouvernement» entre la Ligue (extrême droite) et le M5S (populiste) en Italie pèse depuis plusieurs jours sur la monnaie unique «à cause d’inquiétudes concernant un assouplissement de la discipline budgétaire», rappellent Matteo Ramenghi et Katrin Wagner, analystes pour UBS.

Dans les dernières versions du programme publiées jeudi par les médias italiens, l’éventualité d’une sortie de l’Italie de la zone euro et la demande d’effacement de 250 milliards d’euros de dette, présentes dans une première version ayant fuité dans la presse, ont disparu.

En revanche, une «flat tax», un impôt sur le revenu ramené à 15 et 20%, un revenu de citoyenneté, promesse du M5S qui a contribué à son succès dans le sud du pays, et une réforme des retraites assouplissant les conditions actuelles, sont toujours à l’ordre du jour.

«L’impact de telles propositions n’est pas clair pour l’instant», jugent les analystes de UBS.

Cette incertitude combinée à un certain ralentissement de l’économie de la zone euro et à la perspective d’une banque centrale européenne (BCE) moins encline à resserrer à court terme ses programmes de soutien à la reprise sont défavorables à la monnaie unique.

Côté dollar, les investisseurs digéraient les demandes hebdomadaires d’allocations chômage, qui ont augmenté un peu plus que prévu par les analystes mais restent à un faible niveau.

Ces dernières semaines, «la combinaison de données économiques positives, d’une hausse des rendements du Trésor et de spéculations autour de relèvements des taux d’intérêt ont porté le dollar à ses plus hauts niveaux en cinq mois», résume Lukman Otunuga, analyste pour FXTM.

Une hausse des taux d’intérêt a pour conséquence de rendre le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les cambistes.

La progression du billet est renforcée par le contraste entre la bonne tenue de la croissance des Etats-Unis et le ralentissement de la reprise dans la zone euro et au Japon notamment et «il ne semble pas y à avoir à court terme d’éléments susceptibles de renverser la tendance», remarque Mazen Issa de TD Securities.

La livre de son côté s’est renforcée «en réaction à un article selon lequel le Royaume-Uni envisage de rester au sein de l’union douanière au-delà de la durée précédemment évoquée», soulignent les analystes de Commerzbank.

Selon le journal The Telegraph, les principaux ministres du gouvernement sont convenus cette semaine que le Royaume-Uni continuerait à s’aligner sur les règles de l’Union européenne, pendant une période pouvant aller jusqu’à deux ans après la fin de la phase de transition, censée se terminer en décembre 2020.

Vers 19h00 GMT, l’or valait 1.291,37 dollars, contre 1.290,71 dollars mercredi à 21h00 GMT.

Le bitcoin valait 8.167,95 dollars, contre 8.291,22 dollars mercredi soir, selon des chiffres compilés par le fournisseur de données financières Bloomberg.

La monnaie chinoise a terminé à 6,3672 yuans pour un dollar, contre 6,3715 yuans pour un dollar mercredi à 15h30 GMT.

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