L’emploi perd 10’000 places vacantes au premier trimestre

AWP

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Le nombre de places de travail en Suisse a au total accusé un recul de 0,1% (désaisonnalisé), mettant ainsi un terme à la hausse ininterrompue depuis dix ans.

Tous secteurs confondus 10’000 places vacantes (-12,9%) ont été perdues en Suisse au premier trimestre 2020. Les entreprises se montrent pessimistes en ce qui concerne les perspectives d’emploi pour les prochains mois en raison du COVID-19.

Le nombre de places de travail en Suisse a au total accusé un recul de 0,1% (désaisonnalisé), mettant ainsi un terme à la hausse ininterrompue depuis dix ans. L’emploi a progressé de 0,6% (+0,3% en équivalents temps plein), soit +0,7% dans le secteur secondaire et +0,6% dans le tertiaire.

L’hôtellerie-restauration a en particulier fait les frais du coronavirus. Dans ce secteur, ce ne sont pas moins de 11’000 emplois (-3,9%) qui ont été rayés dans les trois premiers mois de l’année par rapport à la même période en 2019.

D’autres secteurs ont également beaucoup souffert, à l’image des «autres activités de services» (-2,6%, -5’000 emplois) et des «activités liées à l’emploi» (-2,9%, -3’000).

Malgré la pandémie, l’industrie manufacturière (+0,6%, 4’000 places) et la construction (+0,8%, 2’000 places) ont bien résisté, explique l’Office fédéral de la statistique (OFS) mardi.

Pessimisme pour le prochain trimestre

Sur le plan régional, le Tessin accuse le coup (-1,1%) et dans l’espace Mittelland l’emploi est demeuré au même niveau qu’au premier trimestre 2019, alors que les autres grandes régions témoignent d’un accroissement du nombre de places de travail.

Dans le secteur secondaire par contre, plusieurs cantons ont été mis à mal, avec la grande région de Zurich (-2,2%) et la Suisse centrale (-1,9%). Même scénario négatif dans le tertiaire, surtout au Tessin (-1,6%) et dans une moindre mesure dans l’Espace Mittelland (-0,2%).

L’OFS est pessimiste pour les perspectives d’emploi. Au premier trimestre, les entreprises qui prévoyaient de maintenir leur effectif de personnel au trimestre suivant représentaient 67,9% de l’emploi total, contre 72,4% un an plus tôt.

Celles qui prévoyaient un relèvement de leur effectif représentaient 7,8% des emplois (contre 10,8% un an auparavant) et celles qui envisageaient une chute, 7,0% (contre 3,3% un an plus tôt). Les entreprises qui ne se sont pas exprimées représentent 17,4% des 18’000 entreprises interrogées (13,5% au premier trimestre 2019).

Depuis le troisième trimestre 2009 l’indicateur des prévisions d’évolution de l’emploi n’a jamais atteint un palier aussi bas (1,01, avec -3,7%).

Les perspectives sont particulièrement pessimistes dans l’industrie (0,98, à -7,5%) ainsi que dans l’hébergement et la restauration (0,91, à -12,0%), où l’indicateur est tombé en dessous de 1,00, ce qui signifie que l’emploi devrait chuter ces trois prochains mois.

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