L’économie suisse carbure toujours à plein régime, selon le KOF

AWP

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Le Centre d’études conjoncturelles (KOF) de l’EPFZ prévoit néanmoins un ralentissement de la croissance dès l’an prochain, à 1,7%, avant une nouvelle accélération à 2,1% en 2020.

Le produit intérieur brut (PIB) helvétique s’achemine cette année vers une progression de 2,9% en comparaison annuelle, selon l’édition automnale des projections saisonnières compilées par le Centre d’études conjoncturelles (KOF) de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).

L’institut prévoit néanmoins un ralentissement de la croissance dès l’an prochain, à 1,7%, avant une nouvelle accélération à 2,1% en 2020. Le passage à vide attendu en 2019 sera imputable à la diminution prévue des dépenses des fédérations sportives internationales établies en Suisse.

Lors de l’édition estivale de ses prévisions conjoncturelles, le KOF misait encore sur une progression de 2,1% pour 2018. L’embellie est à mettre sur le compte de la bonne tenue de l’économie mondiale, ainsi que sur une demande domestique soutenue, explique le rapport publié mercredi.

L’utilisation des capacités dans l’industrie a atteint un niveau inégalé depuis 2011 et le segment des services jouit également d’une production étendue.

Par secteur d’activité, le KOF se montre particulièrement confiant pour la construction mécanique, l’industrie métallurgique ou encore le tourisme, qui avaient souffert en 2015 de l’appréciation subite du franc et pour autant que les taux de change demeurent stables. Le commerce de détail a récupéré des parts de marché et devrait continuer sur cette voie.

A l’inverse, le scepticisme est de mise pour les services financiers, ainsi que pour le bâtiment dont le potentiel semble plafonné après une croissance ininterrompue sur la dernière décennie.

Les auteurs de l’étude notent que l’essor conjoncturel a et continuera d’avoir un impact positif sur l’emploi. Le nombre d’équivalents plein temps doit ainsi s’étoffer de près de 2% sur l’année en cours.

Le taux de chômeurs inscrits auprès des Offices régionaux de placement (ORP) se dirige d’ici fin décembre vers les 2,7% et devrait par la suite avoisiner les 2,5% pendant les deux années à venir (respectivement 4,7% et 4,4% selon les critères retenus par l’Organisation internationale du travail (OIT).

Sur le front des changes, les experts zurichois anticipent une stabilisation de l’euro autour de 1,13 franc et n’excluent pas un relèvement des taux d’intérêts dans le courant d’ici fin 2020. Doutant sérieusement d’un tel mouvement de la part de la Banque centrale européenne avant l’automne 2019 (BCE), le KOF juge hautement improbable que la Banque nationale suisse (BNS) prenne une initiative en ce sens avant cette date.

Au chapitre des risques pour l’économie helvétique figurent toujours les incertitudes générées par l’adoption et les menaces de barrières douanières internationales, ainsi que par la menace d’un Brexit désordonné susceptible de revigorer le caractère de valeur-refuge du franc.

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