L’économie américaine reste «plus solide» qu’attendu selon Janet Yellen

AWP

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«Je continue de penser qu’il existe un chemin pour réduire l’inflation tout en maintenant un marché du travail solide», déclare la secrétaire américaine au Trésor.

L’économie américaine s’est «montrée plus solide» qu’attendu malgré les prévisions de récession, a estimé vendredi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, lors d’un discours prononcé à la Nouvelle-Orléans.

«Je continue de penser qu’il existe un chemin pour réduire l’inflation tout en maintenant un marché du travail solide. Sans mésestimer les risques à venir, les éléments que nous avons jusqu’ici suggèrent que nous sommes sur ce chemin», a ajouté Mme Yellen.

Les données publiées ces derniers jours ont en effet surpassé les attentes, avec une estimation finale de la croissance du PIB pour le premier trimestre à 2%, bien supérieure à la première estimation qui n’anticipait que 1,1%, et désormais une inflation au plus bas depuis 18 mois, à 3,8% sur un an, selon l’indice PCE privilégié par la Réserve fédérale (Fed).

Mais chefs d’entreprises «montrent de plus en plus de signes de confiance» dans cette solidité de l’économie américaine, a-t-elle ajouté, «même si certains secteurs ralentissent, le rythme de dépense des ménages reste solide et les entreprises continuent à investir».

Une tendance qui devrait persister, a par ailleurs estimé Mme Yellen, qui juge que la «solidité du marché de l’emploi, et la persistance des dépenses des entreprises et des ménages devrait maintenir notre économie à flot, même si elle ralentit à mesure que l’inflation se résorbe».

La solidité des indicateurs économiques américains amène un certain nombre d’analyste à désormais se demander si la récession, considérée jusqu’ici comme inévitable, se produira bien.

Initialement attendu an début d’année 2023, le risque d’une faible récession est désormais envisagé pour la deuxième moitié de l’année, même si la Réserve fédérale a souligné qu’elle tenterait de ramener l’inflation à sa cible de 2% en évitant la récession.

Mais le président de la Fed Jerome Powell l’a répété à plusieurs reprises, ramener l’inflation dans des eaux plus calmes est l’objectif premier, même si cela entraîne quelques dégâts sur le plan économique.

«Le coût éventuel d’une politique marquée contre l’inflation restera toujours moins élevée que le coût qu’une inflation élevée aura pour notre économie si nous n’agissons pas», a répété mercredi M. Powell lors d’une table ronde à Sintra (Portugal).

Lors de son intervention, la secrétaire au Trésor a par ailleurs vanté les réussites économiques de la politique menée par le président Biden, dont l’équipe tente d’axer la campagne en vue de sa réélection en 2024, précisément sur les effets politique de ses réformes économiques, surnommées les «Bidenomics».

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