Comme attendu, Klingelnberg s’est enfoncé dans le rouge durant l’exercice décalé 2021/22, clos fin mars. Alors que les ventes ont quasiment stagné, le fabricant de machines zurichois, a creusé sa perte nette à 21,7 millions d’euros, contre un débours de 7,3 millions douze mois plus tôt, conséquence des inondations qui ont touché un site de production en Allemagne durant l’été 2021.

La perte opérationnelle au niveau Ebit s’est elle aussi creusée, passant en l’espace d’un an de 11,6 à 15,7 millions d’euros, a indiqué jeudi l’entreprise établie à Zurich. A eux seuls les dommages nets liés à l’inondation qui a touché le 14 juillet 2021 le site allemand de Hückeswagen se sont montés à 25,5 millions d’euros (25,9 millions de francs).

Les pertes se sont toutefois révélées moins conséquentes qu’initialement prévu, l’entreprise ayant bénéficié d’une aide du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie dans le cadre d’un programme de reconstruction adopté après les fortes précipitations de juillet 2021 et les inondations qui ont suivi.

Les intempéries ont également affecté les revenus, ceux-ci s’établissant, à 158,6 millions d’euros, à un niveau quasiment identique aux 158,7 millions engrangés lors de l’exercice précédent, alors qu’une croissance était initialement attendue. En revanche, comme déjà annoncé début mai, les entrées de commandes ont bondi de 70% à un montant record de 268 millions, reflet notamment de l’expansion ciblée dans les secteurs porteurs de l’énergie éolienne et de l’électrotechnique.

Autre conséquence des inondations, le conseil d’administration entend proposer aux actionnaires lors de la prochaine assemblée général de renoncer une nouvelle fois au versement d’un dividende, pour une 3e exercice d’affilée. L’entreprise aux origines allemandes note que de nombreux défis doivent être relevés, notamment en matière d’approvisionnement, de renchérissement des prix des matières premières et au titre de la guerre en Ukraine.

Evoquant ses perspectives, Klingelnberg se veut néanmoins confiant, une forte hausse des revenus et du résultat étant attendue sur l’exercice en cours, à la faveur d’un carnet de commandes record. Le groupe avait déjà fait part le mois dernier d’un retour à la rentabilité en 2022/23. La marge EBIT devrait être supérieure à 6%