Kering: les ventes semestrielles dépassent le niveau d’avant-crise

AWP

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Grâce à Gucci, les ventes du groupe de luxe bondissent de 50% à 8 milliards d’euros sur les six premiers mois de 2021. Bénéfice multiplié par cinq.

Dans la foulée de son concurrent LVMH, le groupe de luxe Kering a affirmé mardi avoir réalisé «d’excellentes performances au premier semestre», ses ventes dépassant le niveau d’avant pandémie pour atteindre 1,48 milliard d’euros, tirées par Gucci qui fête son centenaire.

Les ventes du groupe dirigé par François-Henri Pinault se sont établies à 8 milliards d’euros, en hausse de 49,6% en données publiées et de 54,1% en données et dépassent celles de 2019 de 8,4% en données comparables. Kering (Gucci, Saint Laurent...) a par ailleurs multiplié par cinq son bénéfice net par rapport à 2020 et affiche une marge opérationnelle de 27,8%.

«Toutes nos maisons ont contribué au fort rebond du chiffre d’affaires (...) avec une forte accélération au second trimestre», déclare son PDG François-Henri Pinault cité dans le communiqué.

Les ventes au second trimestre atteignent 4,157 milliards d’euros, pratiquement le double de 2020 et supérieur de 11,2% en comparable par rapport à 2019. Pour la suite, malgré un marché du luxe encore «dépendant de l’évolution de la situation sanitaire», le groupe se dit confiant dans son «potentiel de croissance à moyen et long termes».

Le fleuron du groupe, Gucci, réalise un chiffre d’affaire de 4,48 milliards d’euros (+45,8% par rapport à 2020) retrouvant son niveau d’avant pandémie, selon Kering. Les ventes en boutique, qui représentent la quasi-totalité du chiffre d’affaire (91%), ont dépassé celles de 2019.

«Dans cette année de centenaire, le rythme des événements et des investissements en communication s’intensifiera encore d’ici la fin de l’année», a annoncé le directeur financier du groupe Jean-Marc Dupleix lors d’une conférence téléphonique.

«Nous intensifions le rythme de nos investissements»

La maison Yves Saint Laurent connaît un rebond de ses ventes atteignant 1 milliard d’euros (+53%). Sur le seul second trimestre, elles ont doublé par rapport à un an plus tôt.

Les ventes de Bottega Veneta atteignent 707,6 millions d’euros (+40,6%), avec «une croissance très soutenue» dans le réseau en propre aux États-Unis, selon le groupe.

Le chiffre d’affaires des autres maisons a rebondi fortement pour atteindre 1,475 milliard d’euros (+60,5%). Les performances de Balenciaga et d’Alexander McQueen sont toujours «exceptionnelles», selon Kering, tout comme celles des Maisons de Joaillerie. Moins d’éclat en revanche du côté des Manufactures Horlogères et de Brioni.

Disant le groupe «très satisfait» de la performance des marques de montres dans un marché horloger «où on commence à percevoir des signaux encourageant» Jean-Marc Duplaix a affirmé «qu’à ce stade il n’y avait pas de processus de cession en cours».

«Nous intensifions le rythme de nos investissements dans nos Maisons et nos initiatives stratégiques, notamment pour renforcer l’exclusivité et le contrôle de notre distribution», déclare le PDG François-Henri Pinault cité dans le communiqué.

Lundi, son concurrent LVMH a annoncé un bénéfice net décuplé par rapport à 2020 et en hausse de 62% par rapport à 2019 à 5,3 milliards. Les ventes du groupe de Bernard Arnault se sont établies au premier semestre à 28,7 milliards d’euros, en hausse de 53% (+11% par rapport à 2019). La marge opérationnelle courante ressort à 26,6%, en hausse de 5,5 points par rapport à 2019.

Les résultats semestriels du troisième concurrent français, Hermès, sont attendus vendredi matin.

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