Richemont rebondit et dépasse les niveaux d’avant la pandémie

AWP

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D’avril à juin 2021, les recettes du propriétaire de Cartier se sont enrobées de 129% à taux de change constant à 4,4 milliards d’euros.

Le groupe de luxe Richemont a enregistré au premier trimestre de son exercice décalé 2021/2022 un bond du chiffre d’affaires, après une année 2020 très affectée par la pandémie. La performance des principales divisions, en particulier celle des maisons joaillières, a permis au genevois de dépasser les niveaux d’avant la crise sanitaire.

D’avril à juin 2021, les recettes du propriétaire de Cartier se sont inscrites à 4,4 milliards d’euros (4,8 milliards de francs), un bond de 129% à taux de change constant et en comparaison annuelle. La hausse est de 121% au taux courant. La joaillerie a progressé de 142% à 2,5 milliards et l’horlogerie 143% à 849 millions. La distribution en ligne a gonflé de 86% à 637 millions d’euros, hors effets de change.

Les résultats sont supérieurs aux prévisions des analystes interrogés par AWP, qui attendaient en moyenne un chiffre d’affaires de 4,1 milliards d’euros. «Démarrage spectaculaire», résume l’analyste Jean-Philippe Bertschy de Vontobel.

Par rapport au premier trimestre 2019, soit avant la pandémie, les ventes ont augmenté de 18% et de 22% hors effets de change. Cette amélioration a été observée dans la plupart des divisions et des régions, mais en particulier dans les maisons joaillières, aux Amériques, au Moyen-Orient et en Asie-Pacifique menée par la Chine.

L’Europe et le Japon sont les deux régions qui restent sous les niveaux d’avant la pandémie, notamment en raison du nombre restreint de touristes et des restrictions sanitaires liées au COVID-19 au pays du Soleil-levant.

Richemont, comme nombre de sociétés du luxe, a été secoué par la pandémie de coronavirus. Le propriétaire de Piaget a dû fermer ses boutiques au plus fort de la crise et a souffert du quasi-arrêt du tourisme, un secteur primordial pour la branche.

Amélioration de la bonne gouvernance

Richemont a aussi annoncé des changements au niveau de sa direction générale et du conseil d’administration. Cyrille Vigneron, directeur général de Cartier, et Nicolas Bos, patron de Van Cleef & Arpels, ne feront plus partie de la direction générale («Senior Executive Committee») et ne se représenteront plus au conseil d’administration lors de l’assemblée générale du 8 septembre.

Trois autres directeurs de division se retirent aussi de de la direction générale.

Cette dernière, qui veut désormais se concentrer notamment sur la stratégie du groupe, sera uniquement constituée de Johann Rupert, le président, Jérôme Lambert, le directeur général du groupe, ainsi que de Burkhart Grund, le directeur des finances. Ces dirigeants se représentent également au conseil d’administration.

Les modifications au niveau du conseil d’administration représentent une avancée au niveau de la bonne gouvernance de l’entreprise, selon Morgan Stanley. «Nous jugeons ces changements positifs. Nous avions auparavant fait remarquer que Richemont avait le plus grand nombre de directeurs exécutifs au sein de son conseil d’administration dans le secteur du luxe», écrivent les analystes de la banque.

Après un démarrage dans le vert, le titre Richemont a rapidement perdu ses gains et terminé la séance en baisse de 0,9% à 111,15 francs, alors que l’indice vedette SMI a fini en progression de 0,42%.

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