Indice des caisses de pension de Credit Suisse: net repli des actions

Communiqué, Credit Suisse

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Contributions à la performance négatives pour toutes les classes d’actifs principales des indices des caisses de pension en 2022.

Rétrospective du marché

L’activité économique mondiale a ralenti en 2022 et l’inflation a augmenté. Les marchés mondiaux des actions ont nettement reculé. Les rendements des principaux emprunts d’État ont augmenté et le dollar s’est apprécié par rapport aux autres grandes monnaies en 2022.

  • La croissance économique mondiale a ralenti en 2022. La pénurie d’énergie due à l’invasion russe de l’Ukraine, le durcissement de la politique monétaire et l’érosion de la confiance des consommateurs et des entreprises ont pesé sur la croissance économique dans les pays industrialisés. Les prix élevés de l’énergie, les difficultés d’approvisionnement et la situation tendue sur les marchés du travail ont entraîné une hausse de l’inflation. En Chine, la politique zéro Covid stricte a entraîné des blocages temporaires et freiné les activités économiques et sociales.
  • Plusieurs grandes banques centrales ont considérablement resserré leur politique monétaire et relevé les taux d’intérêt. Ainsi, la Réserve fédérale américaine (Fed) a augmenté son taux directeur de 0-0,25% à 4,25-4,50%, tandis que la Banque centrale européenne (BCE) a procédé à une hausse des taux d’intérêt de –0,5% à 2,0%. La Banque d’Angleterre (BoE) et la Banque nationale suisse (BNS) ont également nettement relevé leurs taux. En revanche, la Banque du Japon (BoJ) a maintenu sa politique monétaire expansionniste. Elle a toutefois pris de premières mesures en vue d’un resserrement en élargissant fin décembre la fourchette cible pour le rendement sur 10 ans.
  • Les marchés mondiaux des actions ont enregistré une baisse de 16% en 2022, ce qui a entraîné la plus mauvaise performance annuelle depuis 2008. Ce résultat est dû à la forte inflation, au durcissement de la politique monétaire internationale et à la crainte d’une récession mondiale. La plupart des grands marchés d’actions des pays industrialisés et des pays émergents ont enregistré des rendements négatifs. Les actions américaines ont chuté de 19%, les actions suisses de 16% et les actions de la zone euro de 12%. Les actions des pays émergents ont reculé de 15%, l’Amérique latine ayant enregistré la meilleure performance au sein des pays émergents, essentiellement grâce au Brésil. Les actions des pays émergents asiatiques ont perdu 16%, principalement en raison de la faible performance en Chine, en Corée du Sud et à Taïwan. En ce qui concerne les secteurs, celui de l’énergie a été le seul à enregistrer une performance positive en 2022, avec un gain de 53%. En revanche, le secteur technologique a été sous pression. Les technologies de l’information, les biens de consommation cyclique et les services de communication ont perdu au moins 30%. Les actions bancaires mondiales ont reculé de 6%, mais ont mieux performé que les actions globales. Les actions bancaires européennes ont même progressé de 5%. La volatilité sur les marchés des actions, mesurée par le Chicago Board Options Exchange Market Volatility Index (VIX), a augmenté à la fin de l’année.
  • Les placements à revenu fixe ont affiché des rendements globaux négatifs. Toutefois, les taux d’intérêt se sont stabilisés vers la fin de l’année en vue d’une éventuelle normalisation de l’inflation, et donc de la raréfaction des hausses de taux par les banques centrales. Les courbes de rendement en euro et en dollar entre les durées de 2 et 10 ans se sont inversées. En revanche, la courbe de rendement pour la Suisse est restée plate. Les emprunts d’État des pays émergents sont restés à la traîne des obligations d’entreprises internationales à haut rendement et investment grade. Vers la fin de l’année, les écarts de crédit se sont creusés.
  • En 2022, le dollar a fait mieux que les principales monnaies et a été soutenu par la hausse des taux directeurs pendant l’année. En outre, les incertitudes économiques et géopolitiques ainsi que la dégradation du climat de risque mondial en résultant ont entraîné une demande accrue pour le dollar américain et le franc suisse. Les deux monnaies ont connu une évolution positive par rapport à la plupart des grandes monnaies. Dans le reste de l’Europe, l’invasion russe en Ukraine a eu un impact négatif sur les monnaies. Le yen a également considérablement reculé compte tenu de la hausse des écarts de taux, la BoJ ayant maintenu sa politique expansionniste tout au long de l’année 2022. La plupart des monnaies des pays émergents ont enregistré une évolution inférieure à la moyenne par rapport au billet vert. Le real brésilien a réalisé la meilleure performance, tandis que la lire turque et le peso argentin ont perdu du terrain face au dollar.
  • Le Credit Suisse Commodity Benchmark a gagné 25% en 2022. Les marchés de l’énergie ont nettement progressé au second semestre 2022 et ont dépassé l’indice de référence. L’invasion russe en Ukraine a entraîné au début de l’année 2022 une nouvelle pénurie de l’offre déjà limitée sur les marchés de l’énergie. La pression sur les stocks a toutefois commencé à s’atténuer dans le courant de l’année. Les prix agricoles ont augmenté en 2022, mais sont restés en deçà de l’indice de référence, tout comme les métaux industriels et les métaux précieux. Le durcissement de la politique monétaire a pesé sur l’or, tandis que le ralentissement de l’activité industrielle mondiale a eu un impact négatif sur les métaux industriels.

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