La multinationale genevoise a bouclé l’exercice sur un profit net de 2,36 milliards de dollars, après 726 millions en 2021.
Le géant des matières premières Gunvor a plus que triplé son bénéfice net l’année dernière, dopé par le renchérissement induit par l’éclatement de la guerre en Ukraine.
La multinationale genevoise a bouclé l’exercice sur un profit net de 2,36 milliards de dollars, après 726 millions en 2021, le plus élevé de son histoire, une performance à mettre au crédit de l’ensemble des régions et des activités, y compris le raffinage et le transport maritime.
Le résultat comprend des provisions légales et une dépréciation liée à une participation minoritaire dans le terminal de produits pétroliers d’Ust-Luga en Russie, pouvait-on lire jeudi sur le site internet de l’entreprise.
«Avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie à la fin du mois de février, les prix des matières premières ont atteint de nouveaux niveaux en réponse à une incertitude sans précédent sur les marchés et à une série de sanctions économiques mises en place par les gouvernements occidentaux», rappelle Gunvor dans un communiqué.
L’entreprise a ainsi vu son chiffre d’affaires bondir de près de moitié à 150 milliards de dollars, alors que les volumes échangés se sont contractés de près d’un tiers (-31,3%) à 165 millions de tonnes, «principalement en raison de la baisse des échanges de gaz naturel».
Gunvor a indiqué maintenir sa «politique restrictive en matière de dividendes et de rachat d’actions», privilégiant le renforcement de ses fonds propres, qui se montaient à un niveau record de 5,29 milliards de dollars au bouclement de l’exercice, contre 3,08 milliards un an plus tôt
Au 31 décembre, le groupe était détenu à 85,7% par son directeur général (CEO) et co-fondateur, le milliardaire suédois Torbjörn Törnqvist, les 14,3% restants étant alloués aux plans d’intéressement destinés aux collaborateurs de Gunvor.