Guerre commerciale: BMW et Daimler en première ligne

AWP

1 minute de lecture

Les constructeurs allemands sont de loin les plus gros exportateurs d’automobiles des Etats-Unis vers la Chine, signale une étude de AllianceBernstein.

Les constructeurs automobiles BMW et Daimler, bien qu’allemands, seraient parmi les entreprises les plus touchées par l’application de taxes douanières chinoises sur les importations américaines, devant les marques américaines, révèle une étude publiée jeudi.

Sur le marché automobile, «les constructeurs allemands auraient le plus à perdre si les tarifs étaient mis en place», indique une analyse du gestionnaire d’actifs AllianceBernstein (AB), notant que les deux groupes allemands sont de loin les plus gros exportateurs d’automobiles des Etats-Unis vers la Chine.

En 2018, BMW devrait importer en Chine quelques 89’000 véhicules produits aux Etats-Unis, et Daimler 65.000, dont principalement des modèles SUV, selon les projections du cabinet IHS.

En 2017, la Chine a importée 280’000 voitures des Etats-Unis, soit 26% de la valeur du marché chinois, faisant des Etats-Unis le deuxième importateur vers le pays, derrière le Japon et devant l’Allemagne.

Selon AB, le prix d’un SUV allemand en Chine pourrait augmenter de 20% si les droits de douanes passaient de 25% à 50%, comme le menace Pékin.

Tesla aussi très exposé

L’américain Tesla, qui devrait exporter 14’000 véhicules des Etats-Unis vers la Chine en 2018 serait le troisième constructeur le plus touché par une guerre commerciale, selon les analystes.

L’entreprise d’Elon Musk «apparaît vulnérable» car la Chine devrait représenter plus de 15% des ventes des modèles S et X en 2018.

Les autres constructeurs devraient exporter vers la Chine moins de 10’000 unités produits aux Etats-Unis, selon IHS.

Le troisième géant allemand de l’automobile, le groupe Volkswagen, n’est, pour cette raison, quasiment pas concerné par le bras de fer americano-chinois.

Donald Trump menace depuis plusieurs semaines d’imposer des tarifs douaniers sur l’aluminium et l’acier à certains de ses partenaires commerciaux. Après avoir suspendu jusque début mai l’application de ces mesures protectionnistes à l’encontre de l’Union européenne (UE), le président américain a concentré ses attaques sur la Chine.

Pékin a annoncé mercredi des droits de douane sur les importations américaines de nombreux produits dont le soja, l’automobile et l’aéronautique.

En réponse, Donald Trump a doublé les enchères jeudi en menaçant de viser les importations chinoises à hauteur de 100 milliards de dollars.

Une possible guerre commerciale pourrait pousser BMW et Daimler, a relocaliser la production de certains de leurs modèles haut-de-gamme des Etats-Unis vers la Chine, note AllianceBernstein, même s’il est «certainement trop tôt pour commencer à parler de changements stratégiques chez les constructeurs allemands».

A lire aussi...