Glencore fâche des paysans péruviens en leur refusant de l’aide

AWP

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Le gouvernement a décidé de suspendre sa médiation entre les parties à la suite d’affrontements entre policiers et paysans, qui ont fait trois blessés légers.

La tension sociale s’est accrue jeudi dans le sud-est du Pérou, où des communautés paysannes protestent contre le refus du géant minier Glencore de leur verser un bonus afin de compenser les effets de la pandémie de coronavirus.

Le gouvernement a décidé de suspendre sa médiation entre les parties à la suite d’affrontements entre policiers et paysans, qui ont fait trois blessés légers mercredi.

Ce mouvement de protestations avait débuté pacifiquement le 15 juillet autour d’une zone minière de la région de Cuzco où Glencore opère depuis 2013 une mine de cuivre à Antapaccay, à 4100 mètres d’altitude.

Les communautés paysannes voisines réclament au groupe minier basé en Suisse un bonus de 1.000 soles (285 dollars) par famille, pour compenser les effets de la crise économique provoquée par les conséquences de l’épidémie de coronavirus.

Glencore s’y refuse, arguant que ce bonus ne fait pas partie d’un accord souscrit avec ces communautés, qui prévoit de leur verser jusqu’à 3% des profits réalisés par le groupe dans cette mine, afin de favoriser leur développement.

Les manifestations se sont durcies en début de semaine avec le blocage des voies d’accès et l’incendie de deux camions appartenant à un groupe minier chinois, Minmetals, pourtant étranger au conflit avec Glencore.

Le Pérou est le second producteur mondial de cuivre, derrière le Chili. Son activité économique s’est ralentie de 17,29% au cours de cinq premiers mois de l’année.

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