GB: la BoE prête à relever les taux en cas de Brexit avec accord

AWP

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«Nous ne donnons pas de calendrier mais il est raisonnable de dire que ce sera limité et progressif», a expliqué le gouverneur adjoint, Dave Ramsden.

La Banque d’Angleterre se tient prête à relever ses taux si l’accord de Brexit est validé par le Parlement britannique, a estimé vendredi le gouverneur adjoint Dave Ramsden.

«Ce que nous avons dit s’applique encore en cas d’accord. Nous ne donnons pas de calendrier mais il est raisonnable de dire que ce sera limité et progressif», a expliqué M. Ramsden dans un entretien à l’agence financière Bloomberg.

M. Ramsden juge que si l’accord de Brexit est validé, alors l’économie pourra en profiter à travers la période de transition et un horizon éclairci pour les entreprises, ce qui devrait «soutenir l’investissement», selon lui.

Il livrait là la première réaction d’un responsable de la banque centrale depuis l’annonce jeudi d’un accord conclu entre le Royaume-Uni et l’UE sur le Brexit. Ce nouveau texte doit désormais passer entre les mains du Parlement britannique qui se prononcera samedi.

La Banque d’Angleterre (BoE) répète depuis de longs mois que si l’économie le permet elle entend relever prudemment ses taux à l’avenir afin de garantir un taux d’inflation sous 2%.

Mais ces plans ont été compliqués par le Brexit si bien que l’institution a été contrainte à l’attentisme jusqu’à présent et de maintenir son taux à 0,75% qui est à ce niveau depuis août 2018.

En cas de sortie sans accord, la BoE a prévenu qu’elle pourrait monter ou baisser son taux selon ce qu’elle jugera prioritaire: la lutte contre l’inflation provoquée par un probable effondrement de la livre, ou la stimulation de l’activité économique.

Si la décision n’est pas «automatique», le gouverneur de l’institution, Mark Carney, a fait récemment part de sa préférence pour une baisse du taux.

En cas d’accord sur le Brexit, elle pourrait avoir davantage de marge de manoeuvre même si ses membres ne semblent pas tous d’accord sur la marche à suivre dans ce scénario plus positif pour l’économie.

Si M. Ramsden préconise une hausse de taux, certains de ses collègues ne sont pas sur la même ligne à l’image de Michael Saunders, membre du comité de politique monétaire de la BoE.

Ce dernier estimait fin septembre que la BoE pourrait devoir baisser ses taux pour aider l’activité même en cas de Brexit avec accord, un scénario qui selon lui ne lèverait pas toutes les incertitudes, surtout dans un contexte de ralentissement économique mondial.

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