Faible recul des exportations suisses attendu vers les trois grands

AWP

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Les ventes à destination des USA, de la Chine et de l’UE devraient fléchir de 1% cette année, selon le Centre du commerce international.

Les exportations suisses de biens vers les Etats-Unis, la Chine et l’UE devraient reculer de 1% en 2020, selon le Centre du commerce international (ITC). Les importations de ce G3 vers la Suisse devraient baisser d’environ 15%, a dit lundi l’entité établie à Genève.

Ces dépréciations atteignent 3,58 milliards de dollars (environ 3,4 milliards de francs) côté exportations et plus de 3,7 milliards côté importations, a affirmé l’instance conjointe de l’ONU et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Dans son rapport annuel sur la compétitivité des PME, celle-ci ajoute que le recul des exportations sera surtout observé auprès de l’UE, avec près de 2,9 milliards de baisse. Par branche, les exportations de substances ou de plastiques seront les plus affectées, inférieures de 7%.

La baisse des importations viendra aussi surtout de l’UE pour 90% du total. Les machines, l’horlogerie ou encore les instruments médicaux feront face à la part la plus importante du recul.

Autre indication, la Suisse a contribué à 8% des exportations de produits liées à la lutte contre la pandémie. Elle arrive au troisième rang derrière l’Allemagne et la Chine. Selon le rapport d’ITC, 93 pays ont décidé de restrictions aux exportations qui couvrent 73% du commerce mondial lié au coronavirus.

Les Etats-Unis, la Chine et l’UE alimentent plus de 60% des exportations et des importations mondiales. ITC prévoit que les perturbations sur les composantes de la production mondiale atteindront 126 milliards de dollars.

20% de petites sociétés en danger

Selon une étude qu’il a menée depuis un mois et demi auprès de près de 4500 entreprises de 132 pays, environ 60% se disent affectées par la crise. Davantage encore de petites entreprises ont vu leurs affaires perturbées contre 40% des plus grandes sociétés. Les entreprises informelles, souvent petites, disent être 25% plus exposées à de possibles faillites que les autres. Une sur cinq pourrait devoir mettre un terme à ses activités dans les trois prochains mois.

Les PME ont été davantage «vulnérables aux répercussions de la crise», notamment dans les pays moins aisés, fait remarquer de son côté la directrice exécutive provisoire d’ITC. Elle appelle à des efforts communs entre les différents Etats pour faire face aux effets de cette crise économique.

Les petites entreprises demandent de leur côté aux gouvernements des aides fiscales et une assistance financière. Plus le pays est riche, plus une part importante du Produit intérieur brut (PIB) pour soutenir les PME a été décidé par les autorités.

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