Facebook: le patron de la Finma se dit «ouvert» au projet Libra

AWP

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Mark Branson a cependant insisté sur le fait que le rôle du gendarme financier se limite à jauger la conception du projet.

Le patron de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) Mark Branson est ouvert aux projets de crypto-monnaies adossés à des actifs stables - ou stablecoins - comme la Libra de Facebook, affirmant qu’il n’y a «pas de raison inhérentes que de tels systèmes de paiement ne fonctionnent pas aussi bien que les systèmes traditionnels».

A l’occasion d’une conférence organisée par le bihebdomadaire alémanique Finanz und Wirtschaft, le dirigeant a rappelé jeudi les polémiques et la critique suscitée par le projet du géant technologique californien, dont la filiale basée à Genève a déposé une demande d’autorisation comme système de paiement.

M. Branson a cependant insisté sur le fait que le rôle du gendarme financier se limite à jauger la conception du projet. «La Finma n’a pas de responsabilité monétaire d’une banque centrale», a-t-il poursuivi, soulignant que ses compétences concernent avant tout la sécurité des utilisateurs et l’intégrité du système financier.

En matière de sécurité, les bilans des émetteurs de stablecoins pourraient être plus solides que ceux des acteurs traditionnels de la branche, a déclaré M. Branson, rappelant que le projet Libra prévoit l’émission de devises adossées à des monnaies fiduciaires comme le dollar ou l’euro.

Pour ce qui est de la conformité fiscale, le patron de la Finma ne voit aucun motif pour lequel la technologie de la chaîne de blocs (blockchain) ne puisse pas suivre le trafic de paiement aussi bien que le système traditionnel, signalant au passage l’utilisation de l’argent liquide dans nombre d’affaires de blanchiment.

Dans l’absolu, les nouvelles initiatives dans le système financier doivent être saluées, a poursuivi M. Branson, soulignant le manque de transparence et les longs délais d’attente dans le système actuel. Selon lui, la clientèle est aujourd’hui mal servie, à l’heure des services instantanés comme le streaming ou les achats en ligne.

Ce n’est pas à la Finma de prédire si les stablecoins ou, plus généralement, la blockchain s’imposera. Selon son patron, il reste à voir si cette technologie va vraiment «révolutionner le monde», alors qu’il manque encore un «projet-phare».

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