Face aux sanctions, le rouble s’effondre, la Bourse de Moscou reste fermée

AWP

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A la mi-journée, le dollar s’échangeait à 100 roubles, contre 83,5 au dernier taux officiel mercredi.

Le rouble a battu lundi des records historiques de faiblesse face au dollar et à l’euro, du fait des sanctions imposées en raison de l’invasion russe de l’Ukraine, si bien que la Bourse de Moscou a maintenu ses portes closes.

A la mi-journée, le dollar s’échangeait à 100 roubles, contre 83,5 au dernier taux officiel mercredi. L’euro valait 109,4 roubles, contre 93,5 à la veille de l’invasion russe de l’Ukraine. Un plafond est en outre fixé à intervalle régulier pour arrêter les échanges et ralentir ainsi la chute de la monnaie russe.

Pour défendre l’économie et la monnaie nationale face aux sanctions occidentales, la Banque centrale de Russie a porté son taux directeur de 9,5 à 20% lundi matin.

Face à cette situation, elle a également décidé de ne pas ouvrir la Bourse de Moscou lundi, de peur de voir les titres russes s’effondrer comme c’est le cas ailleurs dans le monde.

«Les mesures de restrictions prises par la banque centrale, le ministère des Finances et la Bourse réduisent la volatilité», commente auprès de l’AFP Alexeï Vedev, analyste de l’institut économique Gaïdar. «L’incertitude est énorme et la Banque centrale agit avec raison.»

Dans les rues de Moscou et de Saint-Pétersbourg, les Russes étaient inquiets pour leurs économies. S’il n’y a pas eu de ruée vers les banques, de nombreux citoyens sont tout de même allés retirer leurs économies.

«Je savais qu’il y aurait de la foule. Je veux retirer du liquide, garder ça à la maison est plus sûr, on ne sait absolument pas ce qui va se passer», dit Svetlana Paramonova, 58 ans, qui habite à Saint-Pétersbourg.

M. Vedev confirme: «la configuration du système financier russe va être complètement différente de celle d’avant les sanctions. Que sera-t-elle? Ce sera clair plus tard».

Le Kremlin a indiqué que le président russe Vladimir Poutine travaillait lundi sur la réponse économique à apporter aux «lourdes» sanctions occidentales imposées à la Russie après l’invasion de l’Ukraine.

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