Des dizaines de faux comptes, pages et groupes se présentant sur les réseaux sociaux comme des plateformes officielles de vente et d’achat de Libra se sont multipliés ces derniers jours.
La monnaie numérique Libra, que Facebook entend lancer en 2020, fait déjà l’objet de faux comptes et de fausses informations sur internet, a rapporté lundi le Washington Post.
L’AFP a pu confirmer que des sites internet proposant d’acheter ou de vendre des Libras en utilisant sa carte bancaire par exemple avaient bien été créés.
Des dizaines de faux comptes, pages et groupes se présentant sur internet et les réseaux sociaux comme des plateformes officielles de vente et d’achat de Libra se sont multipliés ces derniers jours, écrit pour sa part le Washington Post.
Sur buylibracoins.com, il est ainsi proposé de pré-acheter des Libras, avec d’autres monnaies virtuelles comme le Bitcoin ou avec sa carte bancaire.
Certains des faux comptes et pages Facebook et Instagram étaient suivis par des centaines d’internautes. Twitter, YouTube et d’autres plateformes sont également concernés.
Prévenu par le Washington Post, Facebook et Instagram ont indiqué avoir supprimé certains des comptes, qui arboraient le logo du réseau social et des photos de Mark Zuckerberg, le PDG.
Contacté par l’AFP, Facebook a confirmé ces informations: «Facebook a retiré des publicités et pages violant ses politiques lorsqu’il en a pris connaissance de leur existence, et nous nous employons à améliorer les moyens de détecter des arnaques sur nos plateformes», a déclaré le réseau social.
Pour Facebook, l’apparition de ces faux comptes sur Libra avant même le lancement de la monnaie est un coup dur, car elle surgit au moment où le réseau social fait face à un tir de barrage de politiques et de régulateurs à travers le monde, qui estiment que cette devise est une menace pour le système financier mondial.
Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré que Facebook serait soumis à «des normes de sécurité très élevées» avant de pouvoir participer au système de paiement.
Les ministres des Finances du G7 ont également exprimé la semaine dernière leur inquiétude. Le ministre français Bruno Le Maire avait affirmé que les conditions n’étaient «pas réunies pour que la Libra se mette aujourd’hui en place».
Avec la création annoncée mi-juin de cette monnaie numérique offrant un mode de paiement alternatif aux circuits bancaires traditionnels, Facebook veut bouleverser le système financier mondial.
Promise pour 2020, Libra s’inspire de crypto-actifs comme le bitcoin, mais sera gérée par un consortium à but non-lucratif.